Un très von polar malgré quelques défauts.

Pour une fois, le slogan de l’affiche ne ment pas et « Le mangeur d’âmes » est en effet un « polar glaçant » particulièrement glauque et tout à fait réussi.

Julien Maury et Alexandre Bustillo montrent, une fois de plus, que la France est capable de produire du cinéma de genre de qualité. Le film a été tourné dans les Vosges ce qui permet des décors naturels très bien filmés et d’une grande beauté. On peut aussi féliciter Virginie Ledoyen et Sandrine Bonnaire, plus habituées au cinéma d’auteur, de s’être investies dans un film de genre où elles se révèlent excellentes.

La mise en scène est sans doute un peu impersonnelle mais elle est efficace et le suspens ne faiblit pas jusqu’à la dernière minute. J’aurais franchement mis un *** mais je trouve la fin un peu confuse et illogique car on ne voit pas comment le fils de l’enquêteur a pu faire partie des enfants enlevés vu que tous les enlèvements ont lieu dans le même village auquel cet enquêteur n’appartient pas du tout. Par ailleurs je regrette une certaine complaisance dans une violence hors norme et franchement gore qui ne me semble pas du tout nécessaire. D’autant plus que les réalisateurs ont eu le bon goût de nous l’épargner en ce qui concerne les enfants et qu’elle est encore plus terrifiante et atroce en procédant par des sous-entendus.