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Le Million. Grégoire Vigneron. Une valise pleine, une nuit minuscule.
Stan, cadre moyen persuadé d’avoir raté le coche, craque. Un coffre, un million d’euros d’argent pas très net, une copine qui croit au miracle. Puis le téléphone sonne : la promotion rêvée tombe, l’absurde s’invite. Une seule nuit pour recoller le réel.
L’idée flirte avec le vaudeville, promesse d’une course folle entre panique et comédie. Il y a Christian Clavier, vieux renard du contretemps, et Rayane Bensetti, fougue sympathique. Les seconds rôles — Julie Ferrier en électron cabossé, Gilles Cohen en patron hermétique — savent tous trouver l’angle.
Mais la mécanique, elle, couine. La mise en scène s’agite sans vertige, comme si la caméra avait peur de la sueur. Les portes claquent, les gags respirent à moitié, les dialogues se contentent de clinquer. On sourit, parfois, jamais on ne vacille.
Il reste quelques bulles : une virée nocturne dans un parking désert qui frôle le burlesque noir, un duo Clavier–Ferrier qui titille le chaos. Des instants qui laissent deviner un film plus acide, plus débraillé. Mais Grégoire Vigneron choisit le confort, et l’argent sale devient simple prétexte à quiproquos.
À l’atterrissage, Le Million pèse bien moins lourd que sa valise. Une comédie qui amuse par éclats mais n’ose ni le poison ni l’éclat total. Ma note : 6 sur 20. Parce qu’on voulait le vertige et qu’on n’a eu qu’un sourire poli.
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