Sur un coup de tête, Amanda emmène sa famille dans une villa de luxe pour échapper à la cohue new-yorkaise qu’elle ne supporte plus. Sur la plage, au bord de l’eau, les vacances promettent d’être sereines. Mais l’échouage d’un pétrolier et l’arrivée en pleine nuit de ceux qui se présentent comme les propriétaires de la maison vont tout bouleverser.
L’apocalypse maintenant. Wi-Fi coupé, cyberattaque, avions qui tombent, appel de la nature, chant des sirènes, inondations, virus… Après un générique annonciateur, ce sont autant de plaies égyptiennes augurant de la fin d’un monde hyperconnecté. Le rêve américain est mis à mal par le terrorisme, le complotisme, le racisme et l’individualisme. Un coup d’État et une guerre civile sont annoncés. De quoi donner une amertume aux verres de vin sirotés de manière insouciante au bord de la piscine.
Le papa de Mr Robot ne met pas longtemps à diffuser une tension atmosphérique au sein de cette parabole Netflix. Sa mise en scène sophistiquée joue habilement sur des effets suscitant le trouble : angles de caméra obliques, couleurs symboliques, et tableaux au mur évoluant tout au long du film. De quoi se mettre à douter de la probité des images et des personnages. Les hommages appuyés à Spielberg, Hitchcock, Fincher, Peele, et aux séries TV se succèdent et en deviennent amusants. Quand tout autour de soi s’effondre, quoi de meilleure échappatoire que de regarder une sitcom entre amis ?
(7.5/10)
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