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Avant que Le Seigneur des Anneaux, aussi bien les livres de J.R.R. Tolkien que les films de Peter Jackson, ne s'impose en tant qu’œuvre représentante - personnellement - de la Fantasy, cette place était assignée aux livres de C.S. Lewis et, également, à son adaptation cinématographique et éponyme par Andrew Adamson : Le Monde de Narnia : Chapitre 1 - Le Lion, La Sorcière Blanche et L'Armoire Magique.
Aujourd'hui donc, je m'attaque - et je demeure sérieux en déclarant ceci - à l'un des piliers fondateurs de la Fantasy (plus spécifiquement la Low Fantasy) et par conséquent, le banal et logique discours arrive : il est hors de question que je fasse le moindre rapprochement, le moindre comparatif - en bien ou en mal - entre le film de Andrew Adamson et le tome concerné de C.S. Lewis. Cela n'aurait strictement aucun sens et ça prendrait des mois pour, au final, commencer à déborder sur toutes les autres adaptations faites au cours de ce siècle. Passons au vif du sujet :


Durant la Seconde Guerre Mondiale, nous retrouvons quatre enfants anglais : Peter, Edmund, Susan et Lucy Penvensie, contraints de quitter leur foyer bombardé par les Allemands pour la campagne. Dans le maison où ils sont logés, la plus jeune des enfants vient à découvrir une mystérieuse armoire qui renferme en ses battants tout un monde extraordinaire.
Pas plus de spoil, comme à mon habitude.


Le Monde de Narnia : Le Lion, la Sorcière blanche et l'Armoire magique (on enlèvera le "chapitre 1" pour gagner de la place) est une création produite par les studios Disney ; au s'accordera à déclarer que le film s'adresse, plus ou moins, aux enfants. Fin de la première parenthèse.


Ce film, sorti en 2005, nous offre donc une histoire plutôt inventive : celle d'un monde entier caché au fin fond d'un placard à manteau. En soi, l'histoire est sympathique, intéressante, plutôt bien ficelée et également assez bon enfant. C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle et je me base sur seulement quelques critiques lues par-ci par-là, ce film est considéré (comme énormément d'autres œuvres du même genre) un sous-Seigneur des Anneaux. En soi, pourquoi pas mais alors, à mon sens, il s'agit donc du meilleur sous-Seigneur des Anneaux. Là où l’œuvre de Tolkien est bien plus mature, sérieux et sombre, nous avons l’œuvre de Lewis qui est certes, assez enfantin, néanmoins pas moins sérieux mais moins sombre.
C'est une des choses qui peut également rebuter : l'histoire, si l'on regarde de plus près, est très gentille. Cependant, cela n'empêche nullement l'histoire d'être prenante et divertissante en bien des points.


Si mon avis sur l'histoire est un peu vide ; en effet, je n'ai pas grand chose à reprocher ou à féliciter ; les autres points seront plus fournis, en commençant par...


... Les acteurs et les personnages. Ce film nous offre un casting qui, à l'époque, n'est pas non plus folichon mais qui n'enlève rien à l'ambiance qui naitra dans les salles de cinéma. Pour les personnages, ça peut peut-être se gâter un peu. En effet, si nous avons tout de même le droit à quelques personnages fort sympathiques - le "quatuor" demeure intéressant, on ne peut que se rendre compte que leur personnalité n'est pas énormément travaillée ; se reposant sur un, grand maximum deux-trois, traits principaux. Néanmoins, le travail d'évolution de certains personnages est honorable et nous permet de nous sentir un peu plus proche de ces protagonistes. Là où on peut avoir du mal, ce sont dans les doublages : plusieurs personnages (pas énormément non plus) ont un doublage qui laisse à désirer comme celui d'Edmund.
Outre ses défauts, dans l'ensemble, nous sommes ravis de rencontrer des personnages sympathiques. Mention à James MacAvoy pour son interprétation du Fone Tumulus et à James Cosmo pour le père Noël !


Pour les effets spéciaux. Bon, on ne va pas se voiler la face, la moitié des effets utilisés pour ce film se voient comme le nez au milieu de la figure. Certains plans se retrouvent également plus ou moins gâchés par ces effets ; généralement les plans larges, nous montrant les paysages ou lieux spécifiques. On sent à plusieurs reprises que les personnages des effets ont galéré sur certaines scènes. Mais ! Mais dans l'ensemble, nous avons d'excellentes idées qui offrent sur grands écrans un rendu des plus corrects. En effet, si les quelques plans larges et autres effets peuvent repousser, force est de constater qu'une grande majorité des effets nous servent également d'excellentes créatures (c'est par ailleurs la première fois que je vois autant de référence à la mythologie grecque dans un film d'Heroic Fantasy ; et c'est beau ça !). Les Fones, les Centaures et autres créatures humanoïdes sont juste magnifiquement bien réalisées ; une mention spéciale d'ailleurs à l'animation des pattes de chèvres et une autre mention, un peu plus triste, pour les sirènes qui ont l'air vraiment sublime, dommage qu'on ne les voit que quelques secondes ! Autre point, si il est vrai que, pour la modélisation de certains animaux, ont est limite, on atteint également d'excellents rendus avec les griffons, les félins et, bien évidemment, le personnage d'Aslan dont le niveau de détail est tout bonnement magnifique. Pour passer un peu de temps en compagnie de la Sorcière Blanche, il faut avouer que ses, du moins son, sortilège principal est plutôt bien rendu également.
Dernière mention pour cette partie - en même temps, il faut me comprendre, malgré des effets moyens, c'est extraordinaire de voir tout ce qu'on nous propose - aux "nymphes" ; absolument sublime.


Les combats à présent. Ils ne sont pas non plus omniprésents et si on nous offre quelques scènes d'action durant le film, il faut attendre la dernière partie pour être témoin de l'une des batailles les plus épiques et impressionnantes du genre au cinéma. Tout à été mis en œuvre pour en mettre plein la vue. Si dans l'ensemble, les affrontements sont dynamiques, on pourra néanmoins être désolé de constater que le duel final est quelque peu mou, ralenti. Et c'est vraiment dommage.


Pour ce qui retourne des paysages, on ne va pas revenir sur ce qui a déjà été dit : des paysages matérialisés un peu limites. Néanmoins, quelques autres paysages sont là pour relever le niveau. Glissons un petit mot ici pour la demeure de la Sorcière Blanche qui est intéressante et plutôt bien présentée. Son trône est d'ailleurs fort beau.


Mais ce qui fait la véritable force de ce film, à n'en pas douter, c'est sa bande son qui est absolument magnifique, sublime, extraordinaire et tous les autres adjectifs positifs possibles et imaginables ! Alors oui, on peut être retissant vis-à-vis des effets, de la construction et du doublage de certains personnages, des combats qui parfois sont mous, ... mais on ne peut pas retirer la beauté des chœurs à l'approche de la bataille final, du chant lors du sacrifice à la Table de Pierre et surtout, on ne peut pas retirer l'épique du thème principal, conçu dans le seul but de nous faire frissonner.
Un excellent point donc pour ce film !
Plus d'informations sur le soundtrack ici


En résumé, Le Monde de Narnia : Le Lion, la Sorcière blanche et l'Armoire magique est un film qui, malgré de nombreuses erreurs et défauts, nous offre la possibilité et l'envie de rêver, d'imaginer que n'importe où, un monde merveilleux peut nous attendre, il faut juste savoir quelle porte ouvrir.
Je recommande ce film parce que, qu'on le veuille ou non, il a participé - en bien ou en mal, selon les avis - à construire et façonner la Fantasy au cinéma et qu'il reste un grand classique pour tous les mordus de Fantasy.
Et justement, n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !

PhenixduXib
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le 4 juil. 2018

Critique lue 459 fois

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PhenixduXib

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