James Bond vadrouille dans des contrées orientales de l'ancienne URSS avant d'en finir avec les méchants au coeur d'Istanbul. Il combat le dessein terroriste visant à saboter un pipeline et côtoie la riche héritière Elektra King (Sophie Marceau, beaucoup plus de personnalité que la plus courante jamesbond's girl) dont on ne sait si elle est son alliée ou son ennemie.
L'enjeu stratégique de l'intrigue débouche sur une aventure pas très inventive, typique mais un peu fade. On peut le mesurer à certaines scènes d'action, telle cette course-poursuite dans la poudreuse ou cette autre, en hors-bord sur la Tamise, qu'on a déjà vue par ailleurs. Pierce Brosnan confirme qu'il est un bon James Bond, mais ces avatars filmés par Michael Apted forment un cru moyen.
A cette intrigue tortueuse, que par indifférence on renonce à suivre et qui dès lors nous parait encore plus confuse, il manque du brio, des personnages plus extravagants et probablement un méchant plus charismatique. Trop soucieux d'action et de technologie moderne, les auteurs des James Bond d'aujourd'hui sacrifient une certaine liberté d'expression, une excentricité revendiquée, à la perfection technique, à la densité de la mise en scène, voire même à la tentation de rationnaliser.