Pendant la nuit du 24 au 25 décembre,un cambrioleur déguisé en Père Noël écume les appartements parisiens.Il est surpris par un gamin qui le prend pour le vrai Père Noël et se met à lui coller aux basques.Le voleur essaie d'abord de s'en débarrasser,pour finalement l'embaucher comme complice après une formation express.Les films de Noël sont en général complètement merdiques,et cette réalisation du médiocre Alexandre Coffre ne fait pas exception à la règle.On y retrouve la mièvrerie écoeurante inhérente au genre,et on n'a pas fait dans la demie-mesure.C'est d'une niaiserie à dégobiller sa bûche et c'est plus sucré qu'un diabétique plongé au fond d'un tonneau de miel.Le gosse est un demeuré qui a une gueule d'abruti à l'extrême limite de la trisomie,et il est si con et insupportable qu'on a envie en permanence de lui dévisser la tête pour la fourrer au fond des chiottes.L'expression "ravi de la crèche" semble avoir été inventée à sa seule intention.Quant au délinquant,il fait preuve à son égard d'une coupable compréhension.Non seulement ce repris de justice aguerri se révèle incapable de semer un enfant débile,ce qui est il est vrai facilité par les prétextes foireux semés tout au long d'un scénario stupide,mais il va en plus devenir très pote avec lui pour,in fine,trouver bien sûr la rédemption grâce à lui.Il faut dire qu'on ne lésine pas sur les violons,car le moutard a perdu son papa,lequel s'est sans doute suicidé pour ne plus le voir,et il est en plus asthmatique.Pourquoi pas un petit cancer des os tant qu'on y est?Et tout ça rapproche les deux personnages car figurez-vous que,hasard de la programmation,le cambrio est lui-même orphelin.Mais de ses deux parents,lui,on ne va pas faire dans le détail,surtout que c'est ce qui explique sa condition de hors-la-loi.Il n'a pas eu de chance,le pauvre,et les deux blaireaux fusionnent leurs malheurs respectifs pour en faire un nouveau départ positif vers une vie meilleure pleine d'espoir,de joie,de petits oiseaux et de chants face au coucher de soleil sur les bidonvilles du 9-3.Putain,qu'ils arrêtent ,là,on ne voit plus l'image tellement on pleure d'émotion.On n'oublie pas de saupoudrer d'une bonne dose de démagogie.Bon,le scélérat est un arabe et un détenu en permission qui occupe donc sa sortie de taule en commettant quelques menus larcins.Jusque-là,rien que de très banal.Mais ce qui l'est moins,c'est que le mec veut décrocher,car il est en réalité bien gentil,et qu'il agit sous la contrainte d'un gang de salopards qui sont tous de méchants blancs.Ce qui ne l'empêche nullement d'utiliser un môme à des fins de rapines,et là ça dérape grave.Il apprend au gamin,et au spectateur par la même occasion, toutes les techniques de cambriolage,que l'autre intègre avec une rapidité surprenante pour un crétin de ce calibre,puis n'hésite pas à le mettre en danger en le faisant monter sur les toits des immeubles parisiens,avant de lui faire descendre les façades en rappel et de l'envoyer seul dans les appartements pour voler à sa place.Ce qui plait fort à l'embryon,qui en profite au passage pour vandaliser les lieux.Oui,c'est un film pour la jeunesse.Mais on n'oubliera pas de se dédouaner vite fait à la fin,le malandrin précisant à son élève que ce qu'ils ont fait,c'est pas bien,et qu'il ne faudra pas recommencer.Ouf,la morale est sauve!Tout ceci nous est narré au fil de scènes mornes et plates,aussi palpitantes qu'un documentaire sur l'organisation sociale des acariens dans la moquette du salon de la belle-soeur de la concierge.Le petit s'appelle Victor Cabal et c'est un des enfants acteurs les plus calamiteux qu'on aie vu sur un écran,le sourire ahuri ou la moue renfrognée étant ses seuls modes d'expression.Pour ce qui est de Tahar Rahim,la question est: qu'est-ce qu'il fout là?Il nous a habitués à des prestations d'un autre niveau,dans des films d'une autre qualité.Peut-être a-t-il perdu un pari,ou alors il a eu un redressement fiscal à honorer d'urgence,toujours est-il qu'il ne sort pas grandi de cette ignoble pantalonnade.Sinon,on voit brièvement apparaître l'acteur,d'ailleurs excellent,des pubs Lidl,celui qui dit "on est mal,patron!".Il s'appelle Jérôme Benilouz.