Au départ le film s’annonce comme un nanar plutôt sympathique, avec des décors moches et un jeu d’acteurs tout ce qu’il y a de nul mais qui s’avère plutôt amusant à regarder, d’autant plus au vu des énormes stéréotypes entourant les martiens et leur ultra-technologie qui défonce tout mais qui n’a même pas le luxe de se faire plus futuriste qu’un téléphone cellulaire (à l’échelle temporelle, s’entend) et que les effets spéciaux ne sont finalement pas trop mauvais pour un tel budget. Cependant la réalité prend bien vite le pas, et de situation loufoque en situation loufoque, les quelques gags parsemés çà et là s’avèrent bien vite assez ridicules, à l’instar des flagrantes facilités scénaristiques – même dans un nanar, ce n’est parfois pas excusable.
Pourtant on aurait bien pu faire quelque chose de tout ce fourbi, entre les dissensions idéologiques entre lesquelles les martiens s’agitent et la mécanisation du travail déplorée par le père Noël. Autant d’éléments qu’une mise en scène sans intérêt et une relative bien-pensance ne peuvent rattraper. On regrette tout autant que Torg, le robot qui ressemble à une boîte de conserve sur pattes, soit introduit et oublié si rapidement.