Après 3 adaptations live (entre 2009 et 2021), voici enfin le tout premier long-métrage d'animation dédié au Petit Nicolas.
Tout juste récompensé par un Cristal du Meilleur Long-métrage d'Animation bien mérité au Festival d'Annecy, celui-ci surprend par sa structure narrative, en choisissant l'exercice de la mise en abyme.
Car, avant que le Petit Nicolas ne puisse voir le jour, il fallait une rencontre : celle de René Goscinny, l'auteur (doublé ici par Alain Chabat) et de Jean-Jacques Sempé, le dessinateur (doublé ici par Laurent Lafitte).
Co-écrit par Anne Goscinny, ce film, dont l'animation reprend le trait tout en finesse de Sempé, est avant tout un hommage aux créateurs du célèbre petit écolier, à leurs parcours de vie respectifs (avec leurs hauts et leurs bas) et comment ceux-ci ont nourri la galerie de personnages et l'univers du Petit Nicolas.
La magie de l'animation permet à la fois de replonger dans le Paris des années 50/60 et de faire interagir les créateurs avec leur création. Le Petit Nicolas prend vie sous les plumes du duo Goscinny/Sempé et sous les yeux des spectateurs, dépassant le simple cadre de la case de conte illustré dont il est issu.
Et encore une fois, c'est la réalité et la fiction qui se mélangent et se nourrissent l'une de l'autre.
Le Petit Nicolas est ce qu'il est grâce à Goscinny et Sempé, et eux continueront de vivre à travers lui bien après leurs décès.
Mêlant légèreté et gravité avec beaucoup de finesse et d'intelligence, ce «Petit Nicolas» est un bel hymne à l'imagination et à l'évasion, et une belle histoire d'amitié.