Le pari osé du film Le Petit Nicolas, parler à la fois de la genèse du personnage au travers de Goscinny (Alain Chabat) et Sempé (Laurent Laffite), et raconter les histoires du petit Nicolas tel qu'elles le sont dans les livres.
Le dessin reprend les traits et couleurs de Sempé pour nous faire revivre le Paris des années 50. L'animation et l'alternance histoires fait penser à Le Grand Méchant Renard et autres contes. Le film manque parfois de rythme et certains gags peinent à fonctionner auprès du jeune public présent dans la salle. Rythme qui s'améliorera à la fin du film. La musique de Ludovic Bource, oscarisé pour The Artist participe à retranscrire la frénésie du Paris des années 50.
Le Petit Nicolas est en garde partagée entre les appartements de ses deux pères créateurs, celui qui lui donne un visage et celui qui lui donne des mots et des maux. Le film aborde au travers de ses auteurs des thèmes forts comme la déportation, la maltraitance, l'alcoolisme et la perte d'un parent. Des sujets intéressants dans leur traitement qu'on aurait souhaité à certains moments plus approfondis.
Le film se termine par une déclaration de l'artiste à son œuvre émouvante pour expliquer simplement et limpidement ce qu'est l'art au jeune public, et pourquoi l'art est viscéral.