Le boss est toujours là

Il est toujours là... Continuant à faire des films, à nous épater parfois encore, plus libre que jamais. Car oui, ces dernières, papy Spielberg s'est quelquefois planté, on l'a souvent pensé déclinant, mais on surtout la sensation qu'il ne fait plus désormais que les films qu'il a envie de faire.

Sur ce Pont des espions, Spielberg s'est fait plaisir avec une histoire qui ressemble à son cinéma, à son humanisme, dénichant ce moment incroyablement méconnu de l'histoire, celle d'un avocat new-yorkais qui au cœur de la guerre froide devra négocier quasi seul, l'échange d'un espion russe contre un pilote américain dans une Allemagne de l'est en ruine.

Le pont des espions résume toutes les thématiques du réalisateur, son penchant pour l'histoire, l'humanisme de son œuvre,donc, ici il n'y a pas de méchants, mais simplement des hommes appartenant à deux pays opposés idéologiquement et enfin son penchant pour les héros ordinaires.

Mais le Pont des espions est avant tout un grand film qui peut paraitre classique dans sa mis en scène. Et classique il l'est, mais d'un classicisme qui est réjouissant.Les plans d'ensemble sont magnifiques, la reconstitution de Berlin-est, impressionnante, et la scène de "poursuite" du film est d'une grande maîtrise: un homme -l'espion russe- est filé dans le métro et tente de semer ses suiveurs dans une foule compacte.

Et puis, affirmer dire que Spielberg sait mettre en valeur les émotions de ses personnages et sait diriger ses acteurs est un lieu commun, mais c'est tellement vrai ici (oscar du meilleur second rôle pour Mark Rylance) et belle prestation de Tom Hanks.

Bref, nous sommes en présence d'une œuvre intelligente, optimiste... et pour tout cela, on a juste envie de dire, merci Monsieur !