Le rendez-vous de septembre ambitionne d'être une Screwball comedy tardive, et le pari est plutôt réussi. Les situations improbables et les quiproquos s'enchaînent, comme il se doit.
J'avoue avoir été un peu gêné par le jeu de Rock Hudson. Non que l'acteur joue mal, au contraire il est plutôt bluffant. Mais parce que, plus qu'un rôle, c'est un exercice de mimétisme. Il imite Cary Grant, au point que parfois, on a l'impression de voir ce dernier à l'écran. Rock Hudson ne joue pas le rôle de Talbot, il joue Cary Grant jouant ce rôle. Sinon, la distribution fonctionne plutôt bien. Il convient de distinguer Walter Slezak : celui-ci s'amuse généralement dans des rôles de méchants bien vicieux, il s'amuse ici tout autant dans le rôle d'un majordome ayant sa propre idée sur la fidélité liée à sa charge, et il y excelle.
Bref, Le rendez-vous de septembre est un film léger, pétillant comme le champagne qui tient un grand rôle dans le film. Peut-être pas un grand film, mais on s'y amuse bien. Bobby Darin, jouant un bellâtre qui s'imagine machiavélique, y chante Multiplication, une chanson qui deviendra un hit.