Après l'excellent Match Point et le sympathique mais sans plus Scoop, le dernier opus de la trilogie londonienne de Woody Allen s'avère être un peu pâlot comparé à ses prédécesseurs. On sent que le réalisateur new-yorkais s'ennuie à réaliser platement cette histoire de meurtre et de cupidité sans aucune saveur, ni humour et, pire encore, sans savoir-faire.
Long, très mal rythmé voire presque ennuyeux, le long-métrage ne convainc pas. Le casting pourtant alléchant ne donne au final qu'une interprétation banale, avec un Ewan McGregor fidèle à lui-même et un Colin Farrell suffisamment impliqué pour paraître crédible, mais personne n'ira hélas au-delà. Non pas que le scénario soit insipide, cette histoire de meurtre par deux frères lambda étant intéressante, mais l'ensemble souffre de lenteurs inutiles et d'un rythme des plus sobres.
Ainsi, on se désintéresse très vite de cette péripétie britannique filmée platement et à la photographie vraiment hideuse, surtout lors des plans de nuits. Reste une jolie musique, deux acteurs principaux convaincants et un dénouement (bien évidemment) inattendu. Pas soporifique mais à peine passable, Le Rêve de Cassandre est une œuvre mineure pour l'ensemble du casting doublée d'une déception amère, ce qui en fait un film tout bonnement oubliable.