Dans son (excellente) autobiographie, Edouard Molinaro ne parle pas de ce film, ou alors en une seule ligne. C'est dire à quel point "Le téléphone rose" l'a marqué.
Sa nature de stakhanoviste lui faisait accepter tout et n'importe quoi, peu importe la qualité réelle du sujet, et au bout du compte, cette histoire reste peu intéressante.
L'idée de faire rentrer le sexe dans le pouvoir, si elle n'est pas originale, reste asse croustillante, mais le sujet tourne rapidement à vide, même si au fond la réalité rejoint parfois la fiction, accompagné en plus d'un Pierre Mondy assez falot. Par contre, Mireille Darc nous expose ses charmes, et bon, on ne s'en plaint pas. On sent que Molinaro fait un vrai effort pour la filmer convenablement.
Accompagnés de Michael Lonsdale en PDG de la firme qui rachète celle de Pierre Mondy et l'éternel Robert Dalban, c'est un film assez ennuyeux, un essai social raté.