Après une escapade ringarde à Miami, le transporteur Frank Martin est de retour en France où il va devoir escorter cette fois-ci jusqu'en Ukraine une fille de l'Est avec toutefois une contrainte mortelle : s'il s'éloigne de la voiture, ils explosent via un bracelet électronique. Une nouvelle aventure alléchante donc pour ce qui s'annonçait comme une série B de luxe en guise de dernier épisode. Malheureusement confié au tâcheron Oliver Megaton (Exit, La Sirène Rouge), ce troisième opus est un ratage intégral qui fait grincer des dents...
Côté scénario, Luc Besson ne s'est pas foulé : il reprend le même scénario que Hitman (soit protéger une pute des pays de l'Est du patibulaire Robert Knepper). Le producteur réadapte donc le succès de sa dernière production en une succession de scènes d'action molles du genou et de dialogues franchement bêtes, le tout ponctué d'un rythme assez pâteux. Ce véritable copié-collé s'avère rapidement être est une réelle déception car si le premier volet demeurait excellent et le deuxième ridiculement américanisé, cette nouvelle aventure de Frank Martin est un quasi-plagiat du film de Xavier Gens...
Les surprises ont l'effet d'un pétard mouillé et les séquences d'action improbables s'enchaînent pathétiquement comme dans un vieux James Bond avec Roger Moore. Les ingrédients sont les mêmes : de l'action, une sombre inconnue qui a suivi des cours de comédie sur le qui-vive, des Audis. De plus, l'interprétation est d'une bêtise sans limite, entre un Jason Statham fatigué d'incarner ce monsieur muscle monolithique et surtout éreinté de supporter son agaçante coéquipière ruskov.
Quant à la mise en scène, Megaton n'arrive jamais à proposer quelque chose de satisfaisant, oscillant entre les effets clippesques datés, les plans hollywoodiens excitants et une photographie dégueulasse. Il y a des action men et ceux qui rêvent de l'être. En somme, Le Transporteur 3 avait toutes les cartes en main pour être un épisode détonant mais n'est au final qu'une bouse de plus dans l'écurie Europa Corp.