C‘est sur une très légère ébauche de sourire de Araweelo que se termine ce film sans le moindre sourire pendant plus de deux Heures…
Le Village aux portes du paradis est parfois entravé par son récit sinueux et les performances trop figées de la plupart des acteurs acteurs (non professionnels). La vivacité de la vision de Harawe est ternie par une histoire qui prend trop de détours avant de s'imposer. Des personnages à la pertinence douteuse sont introduits puis abandonnés, tandis que ceux qui jouent des rôles cruciaux ne bénéficient pas d'une approche suffisante.
Le film gagne un peu en dynamisme quand il s’approche de la fin, lorsque le désespoir de Marmargade le pousse à prendre des décisions douteuses qui entrent en conflit avec les désirs d'Araweelo. C'est alors que les acteurs - qui peinent cependant à se défaire de leur raideur – deviennent plus habités par leurs personnages.
Je tiens cependant à dire que le garçon qui joue le fils Cigaal est à la fois beau et bon acteur ( il doit avoir 8 ou 9 ans) et qu’il dit superbement une jolie phrase qui résume tout le film : « Je n’ai plus de rêves depuis que j’ai quitté le village »
Ce film est plein de défaut, tant au niveau des prises de vue en plans fixes que du montage, il a cependant une réelle force qui émane du reflet de la réalité qu’il offre.