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Tano est incarcéré dans un centre pour jeunes délinquants. Il obtient une permission de quarante-huit heures pour assister au mariage de son frère aîné. Deux jours de liberté, deux jours pour respirer l’air du dehors. Le temps d’un court répit, il retrouve ses amis — ceux avec qui il partageait les frasques et les errances de la rue. Il revoit aussi sa grand-mère, figure tendre et fatiguée, et serre dans ses bras sa petite amie, celle qui lui rappelle ce qu’aimer veut dire.
Les 7 vierges est un film espagnol bouleversant, une plongée brute et lumineuse dans la jeunesse des banlieues. Cette jeunesse pourrait être la nôtre : mêmes rêves avortés, mêmes fautes répétées avec une insouciance désarmante. Pendant ces quarante-huit heures de liberté, Tano ne se rachète pas — il s’enfonce, encore, dans la spirale des erreurs. Le constat est implacable.
La mise en scène, d’une pudeur remarquable, ne juge jamais ses personnages. Elle se contente de les regarder vivre, trébucher, désirer, tomber. Les 7 vierges est un uppercut — un cri silencieux sur une génération livrée à elle-même. Un film âpre et terriblement humain.