Les 8 Salopards. Ou Les 8 salopiots pour faire plus coincé ^^


Quentin Tarantino, c'est un événement international. Chaque film s'apparente à une pizza bien garnie. Et Les 8 Salopards n'a rien à envier à la garniture de ces autres excellentes pizzas.


Ce film avait fait beaucoup de controverses il y a quelques années, puisqu'un crétin avait fait fuité le scénario dans son intégralité sur le net et que Tarantino a carrément abandonné le projet. Et malgré tout, des gens ont quand même lu le scénario sans se dire que Tarantino a la ténacité propre à ses personnages. Tarantino a quand même continué et l'a réalisé, et le public fut quand même enchanté.
Et Quentin prouve aussi qu'il n'est pas rancunier vu que dans la distribution, deux des principaux suspects de cette fuite sur le net ont un rôle central (Tim Roth et Michael Madsen).


Bref, Les 8 Salopards, le 8e film du grand Quentin Tarantino, symboliquement (Kill Bill compte pour un film).


De quoi ça parle ? 8 personnages mauvais dans l'âme se rencontre et se retrouve coincés dans un refuge au milieu d'un blizzard. Mais il est probable que l'un ou plusieurs d'entre eux ai des intentions peu enviables. Mais une chose est sûr quand on voit les personnages et comment ils sont susceptible de réagir, qu'au moins l'un d'eux ne sortira pas vivant de la Mercerie de Minnie.


Si Les 8 Salopards n'a rien à envier aux chef-d’œuvres que Tarantino ai pu nous offrir, son passé peu glorieux de pré-production l'a malheureusement gratifié de défauts certes discutables mais inévitables. Et même si Django Unchained et Inglourious Basterds le dépasse en qualité sans qu'une seule erreur ne vienne troubler l'équation, Les 8 Salopards présente selon moi, un petit problème avant-coureur de problèmes que pourraient subir les prochains films de Quentin Tarantino.


Je parle notamment de son style, mais surtout des fantasmes techniques de ses films. Vous savez: les dialogues croustillants, le chapitrage, le sang, la narration non-linéaire, un narrateur rare et nécessaire, les marques fictives (Red Apple) etc.
Le défaut vis-à-vis de ses éléments fixes à tout film de Tarantino, viendrait de son renouvellement. Car à l'époque de Pulp Fiction et de Kill Bill, c'était novateur. Seulement il n'y a plus de surprise de voir Tarantino utiliser ses éléments. Quand je voyais la narration non-linéaire et quand j'ai entendu le narrateur, je me suis dis "C'est Tarantino quoi.". Le style de Tarantino n'est plus formaté pour surprendre. Il aurait pu surprendre comme il le fait toujours, mais son style a été employé en moyen plus conventionnel et comme on s'y attend. Peut-être pour raccrocher au film dont l'ambiance devait faire plus "ancien école" (d'où l'utilisation du format 70mm). Ou alors peut-être cela vient de la volonté de bien faire, amoindrie dû aux problèmes de pré-production.
Toujours est-il que le maque de renouvellement est décelé est que Tarantino pourra corriger ce problème si il s'en rend compte.


Il y a aussi certains menus problèmes d'écritures. Je veux parler du fait que dans certaines situations, il y a des moments isolés. Voir même des propos isolés entres-elles.
Il y a des moments où les personnages ont une discussion qui va inévitablement aboutir à une serpillière rouge. Mais les autres personnages ne viennent pas intervenir et laisse faire.
Et il y a des moments où le scénario a des trous assez dérangeants une fois que nous nous remémorons le film en sortant de la salle.


Comme le fait que les membres du gang de Jody auraient pu tout de suite intervenir en sauvant Daisy de John Ruth puisqu'il était isolé avec eux.
Ou aussi le fait que soi-disant Minnie détestait les Mexicains mais qu'elle ne réagit pas en voyant Bob dans la séquence de la matinée.
Et il y a aussi le fait que Marquis Warren aurait pu faire part de ses soupçons sur Bob à John Ruth.
Ou aussi le fait que dès que Sanford Smithers est mort, on en parle plus du tout. Sans oublier le fait que Chris Mannix était un sacré admirateur et que voir la scène où ils débattent sur si son meurtre était de la légitime défense auraient pu être intéressante.
Ou aussi le fait que Mannix aurait dû détester Warren après le meurtre du Confédéré et qu'ils deviennent potes trop facilement à la fin. Surtout en prenant en compte le fait que Mannix devient...trop badass juste de films d'actions à la fin.
Et pour finir. Le fait que Marquis Warren connaissait Minnie depuis longtemps mais qu'il n'a pas pensé à chercher dans la cave pour voir si il y avait quelque chose qui clochait. ça lui aurait sauvé les burnes ^^.


Il y a ensuite le défaut subjectif, qui ne m'a pas dérangé pour ma part. Il y a énormément de dialogues dans ce film. Mais là où j'aime, c'est que c'est gratiné. Les dialogues très imagés et vulgaire du bon vieux Western crépusculaire. On s'ennui pas. Et on apprend à connaître les personnages de manière très subtil, même si ils sont tous des connards on s'intéresse à eux tout du long. Le film prend son temps pour le montrer (la scène de la guitare marque une bonne pause). Car on peut dire que le film est lent. Je dirai plutôt que le film prend son temps. Il donne ce qu'il faut, rien n'est inutile. C'est long et jouissif. D'autant que même si les dialogues constitue la part belle du film, le rythme est gérée à la perfection. Il y a toujours des rebondissements qui scotch au siège.


Notamment le twist qui m'a agrafé le visage en mode "bouche ouverte". Comme quoi, Tarantino maîtrise également l'art du twist. Et le tout est maîtrisé jusqu'à l'explosion de violence à la fin. Pour un film qui mise sur les dialogues, il compense avec des courts moments ultra-vulgaires et une décharge d'hémoglobine qui arrive étonnamment à dépasser le quota de violence des autres films de Tarantino.


Contrairement à Jackie Brown qui n'avait que des dialogues sans rebondissements et que pour un climax très plat qui donnait un rythme général plat (je fais partie de ceux qui n'aiment pas Jackie Brown), là on a une maîtrise qui surprend de bout en bout.


Avant de parler des personnages, je dois tout de même dire que les bandes-annonce ont été très astucieuse de brouiller les pistes. Je flippais à l'idée de les regarder sous peine d'être spoilé, mais il a carrément réussi à masquer le mystère et à garder le troisième tiers du film parfaitement illisible. Ce qui est assez remarquable quand on prend en compte le fait que les trailers montraient plein de coups de feu sans jamais montré qui mourraient. Bien joué.


Et les personnages sont tous classes. Malgré leur grand nombre, on arrive à tous les différencier. Et aucun n'est un enfant de cœur. C'est tous des salopards.
Le Major Marquis Warren joué par Samuel L.Jackson. Je crois que de tous ses personnages, il incarne le plus salopard de tous.


On parle d'un gars qui a cramé un camp et tué des dizaines de soldats. Et qui a poussé le Général Confédéré à prendre son flingue par provocation juste pour le plaisir de le tuer sans crainte de la justice. Après, on ignore si l'histoire sur le fils du général Smithers est vrai, ou si c'est inventé de bout en bout ou même juste remanié partiellement. Mais il faut avouer que de toute les histoires de Tarantino, celle-ci est la plus glauque...


John Ruth dit le Bourreau. Incarné par Kurt Russell. Toujours aussi classe le gars. Il est le plus vertueux de tous et pourtant, lui aussi est un salopard à sa façon. Sa façon de maltraiter cette criminelle de Daisy Domergue est franchement subversif. Il la fait saigner à chaque fois. En plus, il est sacrément badass.


Et en plus...J'ai été à la fois surpris et horrifié de voir que celui qui était présenté comme le moins faillible dans les bandes-annonce, meurt carrément dans la moitié du film. Je veux dire, PUNAISE ! Il est un des premiers à mourir, et en plus il ne tire aucun coup de feu. Tarantino a carrément réussi à garantir une surprise malgré les bandes-annonce. Et même si il meurt à la moitié du film, c'est sa vision qui est perpétrée à la fin.


Le Shérif Chris Mannix incarné par Walton Goggins. Je dois avouer que je me disais qu'il serait le moins intéressant de tous ces personnages. Déjà parce qu'il est joué par l'acteur le moins connu de la distribution, parce que le fait qu'il est le Shérif alors je m'attendais à un gars qui tenterai par tous les moyens de tempérer ce qui se passerait dans le refuge, et aussi parce que son personnage était quasiment pas mis en avant dans les bandes-annonce. Et bon sang que je regrette !


C'est même carrément l'un des meilleurs personnages du film, c'est limite le héros du film même. J'aime trop sa façon de parler. Sa voix française un peu jeune trouillard passe sans problème. Et il n'est pas un personnage vertueux lui non-plus. C'est carrément un raciste qui a fait partie d'un groupe anti-yankees. Et ses mimiques donnent sans problèmes au personnage ce qu'il faut, son rire par exemple (un clin-d’œil à son personnage dans American Ultra ?). Par-contre, je trouve dommage le fait que la tension entre-lui et Marquis Warren ne soit exploité que jusqu'à la moitié de l'intrigue. Après il devient ami avec lui et devient même un personnage vertueux digne d'un shérif de western. Je trouve son revirement trop soudain. Bon après, je dis ça, mais les 2h47 de film ne sont que la version courte, la version longue dure 3h07, alors peut-être que ce sont des moments coupés au montage (dans la bande-annonce, j'ai remarqué un plan qui n'était pas dans le film).


Bob le Mexicain, incarné par Demian Bichir. Il n'est pas le plus exploité des personnages mais la caricature Mexicaine passe très bien. Je n'ai pas grand chose à dire sur lui. Mais il fait un bon salopard lui-aussi.


Oswaldo Mobray dit le Court-sur-Pattes. Incarné par Tim Roth. Je dois avouer que lui, il mérite des lignes. Même si son côté gentilhomme anglais fait rire. Il y a un défaut. Si je vous parle d'un personnage Européen au Far-West, qui porte un chapeau melon et un manteau de fourrure gris, assez fantasque, qui sait manier une arme et qui parle avec un flegme de gentleman, vous pensez à qui ? Bien entendu: King Schultz. Je ne sais pas à quoi Tarantino a pensé avec ce personnage. Même si ce n'est pas Christoph Waltz dans le rôle, la ressemblance est frappante. Même Tim Roth joue comme Waltz. On pourrait les confondre. Même si il fait rire, la ressemblance se sent trop. Même si ça aurait été redondant de voir Waltz dans un Tarantino, voir un rôle similaire l'es tout autant. Mêe si c'est assez marrant de voir Tim Roth dans ce rôle.


Le Général Sanford "Sandy" Smithers, dit le Confédéré. Joué par Bruce Dern. Un personnage assez sobre mais qui se trouve bien dans la peau d'un confédéré de la Guerre de Sécession. C'est bien comme ça que j'imaginerai un personnage comme lui dans cette situation.


Et le plus ironique là-dedans. C'est qu'il est le moins salopards de tous les 8 principaux personnages. Il s'est retrouvé dans cette situation par hasard. En plus, c'était pour honorer son fils disparu. Même si c'est un confédéré qui a provoqué un massacre par dépit, il n'a pas pris part à ce qui se passe dans la Mercerie de Minnie. Ce qui est assez triste quand on sait que tout aurait pu se passer sans casse pour lui si le Major Warren ne l'avait pas poussé à bout pour le tuer.


Le Cow-Boy Joe Gage, incarné par Michael Madsen. D'abord, excellent choix de l'avoir fait doubler en Français par Jacques Frantz, une voix très rocailleuse et classe pour un cow-boy. Même si il n'est pas le personnage le plus mis en avant, il est sacrément badass et cruel.


Et enfin Daisy Domergue la Prisonnière. Incarnée par Jennifer Jason Leigh. Elle l'incarne parfaitement bien. On sent avec son jeu de regard que c'est une criminelle sans pitié. Elle est vulgaire, elle est irrespectueuse, elle est une vraie morue. Et de tous les personnages de Tarantino, j'en ai rarement vu autant dérouiller. Et son personnage est vraiment bien classe et malin.


Même en sachant qu'elle se fera sauver par ses acolytes, elle reste silencieuse mais elle reste quand même écouter John Ruth et Marquis Warren.


Elle est maligne et sournoise. La bonne surprise du film.


Ensuite il y a bien les personnages secondaires.


Comme O.B. et les autres, mais ce ne sont pas des salopards. Mais la scène de matinée dans la Mercerie de Minnie montre bien à quel point ce sont des salopards sans pitiés que nous suivons tout au long du film. Les pauvres de la Mercerie étaient sympas et n'avait rien demandés à personne, les pauvres.


Et enfin, le "Neuvième" Salopard du film, Jody Domingray. Incarné par Channing Tatum. Je dois avouer que quand j'ai lu son nom dans le générique, je me suis dis "Ah il joue dedans ?". Et le film était tellement prenant qu'il m'a fait oublier que je ne l'ai pas vu tout du long. Et Tarantino a été très malin d'avoir caché sa présence pendant toute la promo. Parce que je vous raconte pas la surprise que j'ai eu quand on nous le montre dans la cave en train de tirer sur les burnes de Warren par en dessous (ce que je dis a un sens assez ambiguë ^^"). Et purée, ce twist ! En plus il est doublé en Français par Adrien Antoine, ça c'est un gage de qualité ! Et le plus marrant, c'est qu'il est certes le plus connard de tous les personnages, mais il le faisait pour sa sœur, même leur regard avant qu'il se fasse exploser la tirelire par derrière était touchant. Une bonne surprise.


La mise-en-scène de Tarantino est (sans surprise, c'est un peu le problème) sans faille. C'est très bien maîtrisé, on nous explique des choses quand il le faut pour optimiser la tension.


Comme nous dire que le café est empoisonné avant de montrer un empoisonnement pour faire la surprise. D'ailleurs, ça mettait tellement de temps à agir que je me demandais même si c'était réellement du poison ou alors un truc pour donner du goût (bah quoi ? Qu'est-ce qu'on ferait d'une fiole de poison dans le Far-West ?).


Par-contre, il y a un moment qui m'a fait hésiter entre rire et...consternation.


Dans Django Unchained, il utilisait des zooms et des reculs accélérés comme dans les vieux westerns (ce qui faisait rire dans le cinéma actuel). Mais là, au moment où Warren se retrouve à court de balles, il crie à Mannix au ralentit et finalement, le ralentit se finit par une inaction totale. Je dois avouer que ça m'a fait rire car l'action était désamorcé de manière absurde. Un metteur en scène comme Tarantino l'a forcément fait exprès. Mais ça n'empêche que c'était inutile.


Et non seulement le huis-clos est prenant (même si il met du temps avant d'y passer). Mais on ressent carrément un côté Agatha Christie, avec l'affaire de meurtre et l'enquête qui finit sur un rassemblement des suspects. Ce n'est pas n'importe quel Western, c'est un film thriller d'enquête. On se prend au jeu à détecter ce qui se passe de la même manière qu'un Cluedo, n'importe qui peut mentir, car rien peut prouver ce qu'ils disent, même les preuves peuvent être mensongères (les défauts de l'enquête viendrait plutôt du fait que les personnages auraient pu mieux se mettre en garde). Mais le film arrive à rendre son côté Western très utile. Avec son environnement avec la justice plus ambiguë qu'aujourd'hui et qui ressort de la Guerre de Sécession.
Et en terme de mise-en-scène, on retrouve un petit côté mesquin et subtil aux autres films de Tarantino dans certains dialogues.



Ils n'aiment pas qu'on les appelle "Negro".



Et aussi quand Warren se retrouve à court de balles, j'ai re-pensé à une scène de Django Unchained:




  • J'ai compté six coups negro.

  • J'ai compté deux flingues negro.



Même la musique d'Ennio Morricone fait thriller. D'ailleurs Ennio Morricone est toujours au top, c'est un de mes compositeurs préférés, et même si j'aurais aimé un thème plus fort, la musique m'a assez marqué.


Et en ce qui concerne la fin.


On se doutait dès le départ que finalement il y aurait des morts (très sanglantes). Et les morts sont assez marrantes. Warren qui meurt avec les burnes explosés (j'arrête d'y faire allusion...) alors qu'il a prétendu avoir fait...cette chose au fils du confédéré. John Ruth qui meurt empoisonné alors qu'il était le plus respectueux de la loi (l'arme des lâches). Et Daisy Domergue qui finit finalement à ce qu'elle était destinée: pendue. Et oui, il n'y a pas de fin heureuse. Tout le monde finit dans une baignade collective de sang. Mais puisqu'ils étaient tous des salopards...c'est plutôt une fin heureuse qu'ils soient tous morts. Sauf peut-être pour Mannix qui a viré gentil à la fin.


Les 8 Salopards est une fois de plus du grand Tarantino. Mais je pense que les quelques défauts viennent du fait qu'avec cette enfer de pré-production, il a été moins passionnés pour la réécriture du script pour le rendre à nouveau original parmi ceux qui l'ont déjà lu sur le net. Mais malgré tout, il reste un de ses meilleurs dans la même veine que Kill Bill, Inglourious Basterds et Django Unchained.

Créée

le 12 janv. 2016

Critique lue 1.1K fois

5 j'aime

2 commentaires

Housecoat

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

5
2

D'autres avis sur Les 8 Salopards

Les 8 Salopards
KingRabbit
8

Peckinpah Hardcore

Le film va diviser... Encore plus que d'habitude pour du Tarantino, mais sur le plan moral essentiellement, là où les précédents Tarantino décevaient également sur la forme, avec des films...

le 25 déc. 2015

259 j'aime

26

Les 8 Salopards
Sergent_Pepper
7

8 hommes en polaires

On pourrait gloser des heures sur chaque nouvel opus de Tarantino, attendu comme le messie par les uns, avec les crocs par les autres. On pourrait aussi simplement dire qu’il fait des bons films, et...

le 9 janv. 2016

206 j'aime

31

Les 8 Salopards
Velvetman
8

Oh, you believe in Jesus now, huh, bitch? Good, 'cause you gonna meet him!

Crucifiée, les yeux tournés vers une terre enneigée, une statue christique enclavée au sol observe de loin cette Amérique qui subit les cicatrisations cathartiques du clivage des contrées du Nord...

le 6 janv. 2016

143 j'aime

20

Du même critique

Jojo Rabbit
Housecoat
8

Papadolf le père

Préface Taïka Waititi est quelqu'un de très spécial. Un rigolard capable de faire semblant de dormir en public lorsque vient sa nomination aux Oscars. Un des rares réalisateurs actuels à avoir...

le 2 févr. 2020

85 j'aime

4

Avengers: Endgame
Housecoat
6

La fin du règne

(Cette critique contient des spoilers qui ne sont pas cachés. Vous êtes prévenus) Il aura fallu 11 ans pour Kevin Feige de construire, continuer et achever la vision qu'il avait mis au point pour les...

le 25 avr. 2019

61 j'aime

4