The Boring Eight

Et si Tarentino commençait à devenir lassant?
Inglorious Basterds donnait déjà des signes de baisse de régime, mais il comportait assez de passages dignes du réalisateur pour être considéré comme un bon film.
Et si Django Unchained commençait à être franchement ennuyeux, il avait au moins le mérite de traiter d'un sujet intéressant.

Mais en décidant de rester dans le western, Tarentino donne l'impression qu'il n'a plus grand chose à raconter. Car le 'style Tarentino' est désormais convenu, avec ces génériques qui se ressemblent tous, ces acteurs récurrents, ces galeries de personnages tellement badass.

Mais cette fois un problème inédit apparaît avec The Hateful Eight: rien ne vient rattraper les défauts qui pouvaient commencer à nous agacer.

Si le premier chapitre est plutôt prometteur, le reste de ce whodunnit qu'on espérait riche en suspense et en twist final inattendu souffre d'un problème majeur: l'enjeu de ce huis-clos enneigé importe peu au spectateur, tant les personnages, comme le titre l'indique, ne suscitent peu ou pas la sympathie.

Et comme souvent avec ce genre de scénario, de nombreuses incohérences émaillent le film, et on finit par se demander pourquoi ces gangsters sans foi ni loi n'ont pas régler leur problème dès le départ en tirant simplement dans le tas, plutôt que d'attendre comme toujours "le moment propice", si ce n'est que le film ne durerait du coup pas plus de 5 minutes.

Bref, pour la première fois, une vraie déception.