Blanche-Neige aime le sang bien rouge (spoiler alert !)

Une femme, sept hommes, une cabane perdue, là s'arrête les points communs.
Surtout que Tarantino n'est pas réputé pour laisser les oiseaux chanter mais plutôt les flingues, avec débauche de sanguinolences diverses en plus ou moins grand angle.
Que retenir des 8 salopards ?
- L'introduction, la musique dérangeante, glaçante - lol - du génial Ennio Morricone sur fond de désert glacé permettant d'installer la raison d'un huis-clos inattendu pour certains participants seulement
- L'interprétation féminine, qui semble un peu effacée au début mais qui s'avère ensuite être le point d'orgue de tout le film, loin de tout cliché féminin comme le fait si bien Tarantino dans Kill Bill également
- Les dialogues, ciselés avec art, occupant la grande partie du film sans le rendre long (2h47 pourtant !)
- Des acteurs majoritairement très bien utilisés et vrais dans leurs interprétations, Samuel L. Jackson exceptionnel, n'étant pas (comme Jamie Foxx dans Django) la "caution noire" du film pour contenter les critiques mais une partie vitale de l'histoire (petite partie de la grande - Guerre de Sécession, massacres "raciaux") se déroulant dans ce boui-boui perdu, Walton Goggins qui se révèle ces dernières années et dont on n'a pas fini d'entendre parler, Kurt Russell en ours au presque grand coeur qui met mandale sur mandale à sa prisonnière ; les autres acteurs sont relativement peu mémorables à côté de ces quatre-là (notamment Michael Madsen), même Tim Roth est peu présent
- La fin, comme toujours sanguine, violente, à base de vomissements, têtes explosées, chairs lacérées
Un bon Tarantino, à qui je ne mets pas la note max parce que le titre est un peu faussé, le nombre de salopards n'étant pas totalement correct, l'ajout d'un neuvième inconnu à 1/2h de la fin du film est un recours scénaristique un peu frustrant !