Deux être meurtris par les souvenirs se rencontrent à Lisbonne. Mais le passé ne meurt jamais. Adapté de Joseph Kessel, Les amants du Tage est à la fois une carte postale de la capitale du Portugal, un essai poétique ténébreux, un mélodrame douloureux et un suspense à combustion lente. Pas une réussite majeure de Henri Verneuil, dans un registre qui ne lui est pas familier mais on peut se laisser prendre à son charme déliquescent, vaguement sordide, avec ses trois personnages principaux, deux meurtriers et un flic retors, qui n'attirent pas d'emblée la sympathie. Daniel Gélin n'a jamais été aussi sombre et Françoise Arnoul naturellement sensuelle tandis que Trevor Howard impose son flegme britannique. Les pseudo accents portugais de Ginette Leclerc et de Marcel Dalio sont un peu ridicules mais les deux fados déchirants interprétés par la grande Amalia Rodrigues font oublier cette faute de goût. En somme, le film se laisse voir sans déplaisir pour peu que l'on apprécie ce cinéma typique des années 50.

Cinephile-doux
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le 4 août 2018

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Cinéphile doux

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