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A l'amour comme à la guerre
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Le film du réalisateur fou qu'il faut voir. On m'en avait longuement parlé lors d'un cours d'histoire, et puis bien sûr j'ai vu "The Aviator". Il est possible que l'histoire autour du film soit plus intéressante que le film lui-même : Hughes, riche millionnaire, décide de se lancer dans la production de films, son rêve étant de faire un film avec des vrais avions, des vrais combats aériens, et ce peu importe le coût. Le bougre rêve tellement de faire le meilleur film au monde qu'il n'hésite pas à le retourner en parlant après l'avoir complété en muet. De même qu'il n'hésitera pas à coloriser certaines scènes. Ce projet aurait pu ne jamais finir tellement le réalisateur est fou ! Il a été jusqu'à réaliser une cascade aérienne lui-même parce que ses cascadeurs refusaient de la faire, considérant qu'il y avait là danger de mort. Non vraiment, ce projet est totalement fou, et c'est hallucinant qu'il soit arrivé à terme quand d'autres, moins ambitieux, ou mieux préparés, se voient annulés.
Le scénario n'est franchement pas le point fort du film. D'ailleurs tout ce qui a trait aux personnages, surtout au sujet de cette amourette, est assez vite ennuyante : des dialogues peu savoureux et tout simplement une romance que Hughes ne parvient jamais à rendre captivante. En revanche, tout ce qui touche au combat semble passionner le réalisateur qui parvient à transmettre son amour du zinc.
Et c'est surtout dans la mise en scène qu'il va y réussir, en proposant des combats aériens réels époustouflants. Son découpage est lent, parfois un peu Z quand il s'agit de montrer un aviateur mourir, mais ça fonctionne parce que le réalisateur connaît son sujet et qu'il sait quoi filmer ; ainsi, il s'arrête à des détails mécaniques sur lesquels un non amateur n'aurait pu poser sa caméra.
Si Hughes offre du très bon spectacle aérien (et même une belle séquence de duel), ce même rythme ne convient absolument pas aux séquences romantiques. Tout cela manque de rythme et c'est bien dommage car le spectateur souffle à plusieurs reprises durant la première heure. Quant aux diverses maladresses formelles (changement de vitesse dans le défilement de pellicule du fait que certains plan du premier tournage en muet sont gardés, teinte inattendue des scènes de nuit, une scène complètement colorisée), cela apporte du charme : ce n'est clairement pas professionnel de traiter une idée sur quelques plans et puis l'abandonner, mais cet aspect fourre-tout bricolé à l'arrache permet une lecture parallèle sur la démesure du réalisateur.
Bref, "Hell's Angels" souffre d'un scénario mou, mais vaut surtout pour ses combats aériens et la folie créatrice du réalisateur, folie qui transpire à chaque photogramme.
Bonus : http://image.noelshack.com/fichiers/2015/12/1426806435-hell-s-angels.jpg
Créée
le 8 juin 2014
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