David Yates garde encore ses marques depuis son adaptation des dernier Harry Potter. Et il faut le préciser d’entrée, on change de registre bien que les univers son intimement lié par la magie. L’influence typiquement britannique traverse l’Atlantique dans une Amérique en plein développement technologique. On se place alors dans un registre d’époque, tout en maintenant une continuité avec la saga du sorcier Potter. Depuis, l’enfance de ce dernier, de la maturité est née et est conservé dans cette nouvelle franchise.


On a toujours alors un casting plus expérimenté et plus accessible à toutes les générations en contrepartie. Et c’est sur Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne) que ce volet consacre de l’importance. Il séduit par sa fragilité, donnée par un talent d’interprétation étonnant. Lui et ses animaux feront vibrer nos yeux en attente du renouveau, car on sait où à quoi s’attendre sans savoir où on a mis les pieds. Quant à Tina (Katherine Waterston), c’est à peu près la même observation dans l’idéal, mais il faut noter quelques divergences dans leur motivation respective. Et pour le malicieux Percival Graves (Collin Farrel), une incompréhension subsiste dans son développement. Il manque de profondeur, car le contexte de sa motivation est flou. Un choix bien entendu acquiescé au dénouement, mais non-pardonnable sachant son implication.


Jacob Kowalski (Dan Fogler) introduit la personnalité d’un Oliver Hardi efficace dans cette aventure. Associé au moldus qu’il représente, ce jeu lui ait permis, et même conseillé quand on connaît les nuances d’humour de l’œuvre. Par ailleurs, la temporalité fait également rupture avec la saga précédente. On est dans un cadre restreint afin de mieux pouvoir visualiser les évolutions de chaque personnage en temps réel, sans ellipse. Et à la baguette sonre, exit Williams, bienvenue à James Newton Howard. Sans renouveler la majorité de la partition d’origine, il marque son passage en instaurant l’ambiance parfaite des effets de la magie. Comme quoi un double sens en ressort.


Ce que l’on reprochera néanmoins, c’est la mauvaise « patte » de J.K. Rowling. L’auteur fait très bien son travail au niveau littéraire, cependant, elle n’est pas scénariste en cinématographie. Il s’agit d’une grande différence que l’on ne doit pas négliger. Le problème réside donc dans la prévisibilité d’un visuel trop familier. Ce n’est pas un manque de rythme qui est à souligner, mais cette manœuvre de mise en scène un peu saccadée par des détails qui finissent par atteindre l’évidence chez tout spectateur. De même, certaines transitions ne coïncident pas avec le ton et la tension que l’on installe, malheureusement au stade éphémère. La magie ne doit pas avoir de fil conducteur connu de tous, car l’effet de surprise est sa véritable force, amis surtout notre satisfaction que l’on espère vivre en entrant en salle. Cependant, le tout reste globalement captivant et ne manquera pas de renouer avec des fans craintifs qui peuvent s’apaiser devant un travail rigoureux dans l’âme.

Cinememories
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le 28 juil. 2022

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