Il y a eu un avant...pitié, pas d'après !

J'écris ça à chaud mais l'émotion m'étreint encore.

Plutôt bon public, j'ai eu la sensation rare de voir un gros chaudron où tous les gens cités dans un générique bien trop long se sont réuni pour chier.

Et ils ont lâchés quelques organes au passage, c'est généreux.

J'explosais à la fin (trop longue) du film devant ce simple constat:

je me faisais chier.

Et plus le temps passait, plus la médiocrité du ce film me faisait nerveusement serrer mes accoudoirs.

J'observais mal à l'aise dès les premières secondes notre brave Norbert Dragonneau et son jeu insupportable de spontanéité feinte et de posture câliner une image de synthèse devant un fond vert et tout le film est comme ça. Même Poudlard fait artificiel, tout a cette colorimétrie dégueulasse de rendu 3D qui m'a sorti du film à chaque fois en me faisant remarquer qu'ils auraient pu sortir dehors et trouver un endroit avec un peu d'âme, mais non.

On pourrait croire que j'ai quelque chose contre Norbert, mais non : tous les acteurs sont insupportables avec leurs coiffures impeccables, leurs expressions exagérées et leurs PUTAIN DE MANTEAUX LONGS. ILS EN ONT TOUS UN.

C'est un film sur les années 30 et j'assiste à une fashion week terne.

C'est aussi le problème de l'univers d'harry potter, on ne peut rien y raconter qui paraisse crédible tant la magie n'obéis à aucune règle.

Alors voilà, c'est un meeting de Zemmour et pas d'Hitler quand Mads Mikkelsen fait son méchant très méchant et dont on doit croire au charisme sur parole.

On ne voit aucun sorcier qui souffre, aucun problème ne semble atteindre leur putains de cérémonies du thé et je suis sensé comprendre que Grindelwald, qui veut basiquement péter du moldu, leur semble sensé à eux, sorciers bien fringués à la baguette lance-pétard.

Les élections j'en ai rien à carrer tellement les candidats n'ont pas de programmes, aucune opposition, tellement il n'y a aucun problème à régler. On a juste une meuf osef qui est apparemment une bonne personne. JE SAIS PAS JE NE L'AI VU RIEN FAIRE.

J'insiste un peu pour montrer que rien ne rattrape rien, toutes les carences s'additionnent.

Parlons aussi du fait que le film en lui même soit creux, il ne s'y passe rien. Les enjeux sont pas clairs, la majorité des scènes tombent à plat car on ne sait pas ce qui s'y passe.

C'était sensé être cool ? Ah bon ?

Et n'évoquons même pas l'indigence des scènes de "combat" . Les 1v1 sont illisibles avec un montage épileptique qui ne surprendra personne. La course poursuite fait penser à un tape taupe infâme où chaque cut nous perd un peu plus dans ce qu'il se passe, qui est à l'écran etc...

Et les scènes de simili western avec des baguettes au Bhoutan sont justes ridicules.

Les dialogues enfin.

Je me confesse, j'y ai été en VF. Toutefois, la nullité profonde des dialogues est bien réelle.

Le film te prend vraiment pour un con, ce qui rend d'autant plus inacceptable le fait qu'il soit incompréhensible. OUI D'ACCORD DUMBLEDORE EST GAY, OK FILM.

Je ne parle pas de la romance entre Grindelwald et Albus tellement son écriture ressasse les clichés, comme toutes les histoires d'amour du film d'ailleurs

.

On arrive quand même à un stade où ma vie à de meilleurs dialogues que cette merde alors qu'ils sont écrits bénévolement chez votre humble serviteur.

La musique en fait trop.

C'est juste pas drôle tellement les acteurs se regardent jouer.

A la 5eme minute, j'ai pensé être face à un film pour enfant.

A la 100ème je savais que j'étais devant un navet.