Caricatural
Le problème des Choses humaines c'est qu'il a compris que les affaires judiciaires de viol, c'était compliqué. Et il filme cette complexité de manière simpliste. On a l'impression de voir un cahier...
Par
le 11 déc. 2021
30 j'aime
5
Après un soir de beuverie, un jeune homme est accusé de viol. Sa vie et celle de son entourage vole en éclat. Est-il coupable où est-ce le fruit de l’imagination d’une jeune femme élevée sous les contraintes sociétales & religieuse ? Cherche-t-elle a se venger des hommes qu’elle a rencontré dans sa vie ou est-il un prédateur misogyne qui ne sait s’exprimer que par le langage cru et les gestes obscènes ? Leurs convictions, leurs certitudes et les vôtres aussi vont voler en éclat jusqu’au dénouement final.
Yvan Attal adapte le roman éponyme de Karine Tuil et le scinde en trois chapitres : « lui », « elle » et enfin le procès avec « 30 mois après ». Ce découpage nous permet (de tenter) de mieux cerner les protagonistes, qui sont-ils réellement, de quel milieu viennent-ils et comment s’est déroulée la soirée fatidique. Ce drame permet de mettre en lumière la zone grise du consentement, ce qui est interprété de la sorte par l’un, ne l’est pas nécessairement par l’autre. La parole de l’un, confronté à celle de l’autre, sans qu’aucun témoin ne puisse venir porter la parole de l’un face à l’autre. Un terrible dilemme devant lequel se retrouve les jurés, les juges et les avocats.
Deux clans que tout oppose, une famille bourgeoise sous le feu des projecteurs (la mère est une essayiste féministe et l’ex-mari un célèbre journaliste/animateur), tandis que l’autre famille vit en HLM et recluse dans la religion. Le réalisateur parvient à garder soigneusement le mystère sur le déroulement de la fameuse soirée, on n’en saura rien, du moins, jusqu’à la toute fin.
Les Choses humaines (2021) mérite amplement le détour, ne serait-ce que pour la brillante interprétation de ses jeunes acteurs, Ben Attal & Suzanne Jouannet (son premier long-métrage), aux côtés d’une remarquable distribution où se côtoie Charlotte Gainsbourg, Mathieu Kassovitz ou encore Pierre Arditi. Tout au long du film, le réalisateur parvient à semer le doute au sein des spectateurs, qui est réellement ce qu’il croit être, qui est la victime et le prédateur ? La mise en scène nous entraîne dans la spirale médiatico-infernale que peut représenter ce genre d’affaire. Un drame saisissant qui se clôt à travers un superbe et haletant plan-séquence dans la salle d’audience où l’on suit les réquisitoires des avocats des deux parties.
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
Créée
le 8 déc. 2021
Critique lue 563 fois
1 j'aime
2 commentaires
Le problème des Choses humaines c'est qu'il a compris que les affaires judiciaires de viol, c'était compliqué. Et il filme cette complexité de manière simpliste. On a l'impression de voir un cahier...
Par
le 11 déc. 2021
30 j'aime
5
Il y avait beaucoup à redouter avec Les Choses Humaines : les gros sabots du cinéma français à message, la leçon à coup de c'est pas bien, ou encore le réquisitoire opportuniste, voire hypocrite. Les...
le 7 déc. 2021
16 j'aime
4
Les choses humaines place les protagonistes tout comme le spectateur face à leurs paradoxes. Captivant, le but est de faire entendre toutes les versions. Et avec elles, l’insatiabilité de ne pas...
Par
le 24 avr. 2022
13 j'aime
Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...
Par
le 22 juin 2022
40 j'aime
Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...
Par
le 5 mai 2011
28 j'aime
18
Suite à un typhon, le robot d’assistance Roz (alias ROZZUM 7134), fait naufrage sur une île inhabitée. Dans un environnement hostile et qu’il ne comprend pas, il va devoir s’adapter pour...
Par
le 14 oct. 2024
23 j'aime
7