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le 27 janv. 2021
Scènes de l'ennui conjugal
Alors c’est truc qui aime machine mais qui aime bidule, alors truc part oublier ça en week-end et rencontre machine 2, la copine de son cousin tartempion qui sortait avant avec machine 3, et en fait...
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Depuis ses débuts, Emmanuel Mouret n'a de cesse d'explorer le sentiment amoureux et les fluctuations du désir, dans des récits qui ne cessent de gagner en épaisseur au fil du temps, à mesure que le cinéaste grandit, pour aujourd'hui figurer parmi les plus talentueux du cinéma français. Après son brillantissime Madame de Joncquières, Mouret revient à l'époque contemporaine avec Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait, avec une virtuosité narrative alliée à une qualité de dialogues, qui est depuis toujours sa marque de fabrique (mais sans le côté précieux qui gâchait un peu ses premiers longs-métrages). L'action passe par les sentiments, à travers l'enchâssement vertigineux d'histoires sophistiquées, contées avec une élégance et une fluidité uniques. C'est un cinéma de mots et de maux de cœur, des intrigues en apparence légères mais en définitive cruelles puisqu'il y a des tromperies, des frustrations et des séparations, bref tout ce qui agite et construit (ou détruit) la vie d'êtres humains en état de marche amoureuse. Le cinéaste n'est en aucun cas un moralisateur et se garde de bien de juger ses personnages, pointant simplement leurs contradictions et leurs atermoiements et évidemment leurs pulsions. Outre l'ingéniosité de la mécanique de son scénario, le film est aussi un terrain de jeu idéal pour des acteurs dirigés avec finesse, pouvant exprimer une sensibilité que l'on n'avait pas nécessairement aperçu dans leurs rôles précédents, pour Emilie Dequenne, Vincent Macaigne, Camélia Jordana ou Niels Schneider, par exemple. Sans oublier Jenna Thiam dont la fraîcheur s'épanouit de manière étourdissante. Eux et quelques autres semblent évoluer dans le même tempo musical (à noter la belle B.O classique), à l'unisson, aussi soudés qu'une troupe de théâtre, pour composer une symphonie passionnée au service d'un film qui risque fort de devenir un futur classique du cinéma français de la première moitié du XXIe siècle. Pas moins.
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Créée
le 17 sept. 2020
Critique lue 852 fois
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le 27 janv. 2021
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