Believe in me.

Les cinq légendes... comment définir ce film qui m'a fait retomber en enfance dès les premières secondes ? C'est simple, il est tout simplement MAGNIFIQUE ! Un véritable spectacle visuel et auditif de tous les instants, où le merveilleux est omniprésent et nous en met plein les mirettes. Le scénario avait de quoi surprendre au départ : le père noël, la fée des dents, le lapin de pâques et le marchand de sable, autant de contes qui ont bercé nos rêves d'enfants durant de nombreuses années réunies dans un même film, fallait oser. J'avais peur que le résultat soit quelque peu ridicule et poussif sur le plan scénaristique et visuel (supers attaques de la-mort-qui-tue-combinées pour battre le méchant tout a la fin du film, vous voyez le genre), mais il se trouve que "Les cinq légendes" ou "Rise of the guardians" en VO, est bien plus intelligent que ça.

Le scénario tout d'abord, prend forme dans le personnage de Jack Frost, nouvelle légende inconnue au bataillon pour la plupart des enfants et ado rebelle en quête d'identité. Toute l'histoire tournera autour de son passé, ses doutes, ses incertitudes... le tout saupoudré d'une bonne dose d'humour et d'action.

Les personnages ne sont pas en reste par rapport au script de départ pour le moins simpliste, et constituent a eux seul le principal intérêt du film. On prend plaisir a redécouvrir ces légendes revisitées et remises au goût du jour de façon pour le moins amusante : on a ainsi droit a un père Noël "badass" aux multiples tatouages et a l'accent russe très prononcé, une fée des dents hyperactive aux allures de colibri, un lapin de pâques canadien et tout gentil sous ses allures de fonceur, un marchand de sable muet mais diablement attachant, et finalement, Jack Frost, cet ado mal léché et arrogant au passé troublé et rêvant du jour où les enfants croiront en lui. Car c'est bien grâce a eux que les légendes existent. Sans les enfants, ils perdent leur pouvoir. Sans les enfants, ils n’existent plus. C'est bien pour cela que Pitch (le croque-mitaine), esprit maléfique avide de pouvoir, terrorise les enfants via leurs rêves pour les forcer a croire en lui. Aussi poignant et charismatique que les héros, le méchant de l'histoire aura de quoi effrayer plus d'un gosse (moi, j'ai passé l'âge).

Donc, les légendes devront affronter le fameux croque-mitaine, et mettre fin a son règne de terreur le plus vite possible. A partir de là, tout s’enchaîne extrêmement vite. Les combats sont virevoltants, la caméra est super speed et les pouvoirs de chaque légende sont très bien mis en valeur, personne n'est oublié. Ces derniers représentent d'ailleurs des prouesses techniques hallucinantes au niveau des textures (les chevaux cauchemars et les attaques de glace de Jack Frost en tête). En parlant de prouesse, vous féliciterez également les mondes dans lesquels nos héros viennent se ressourcer et se réfugier pour perpétuer les rêves des enfants. Le chateau de la fée des dents reste mon préféré, même si l'atelier du père Noël et le terrier du lapin de pâques sont tout aussi surprenants.

Malgré l'aspect épique que les combats et les musiques (car croyez moi, elles sont tout simplement a tomber) confèrent au film, on perçoit néanmoins un petit côté intimiste lors de certaines scènes poétiques et touchantes au possible, et qui m'ont captivé encore plus que les scènes d'action.

Au même titre que "Dragons", "Les cinq légendes" est un film aux accents épiques prononcés, mais qui parvient tout de même a garder cette touche innocente et intimiste sans prendre le jeune spectateur pour un con, et ça, ça fait du bien. Voir un film où les enfants comme leurs parents peuvent prendre autant de plaisir pendant 1h30, c'est plutôt rare de nos jours, et ça mérite largement d'être applaudit !