Quelques coups de mou.
Mais une idée intéressante : en fait, on se fiche complétement de ce métisse accusé de viol et meurtre, ce qui fait la force du film, c'est de suivre ce troupeau de SJW qui sont bien plus véreux que l'homme qu'ils pourchassent et accusent de crimes sordides. D'ailleurs les conflits émergeront facilement au sein du groupe ; en plus de ça, on adopte leur point de vue lorsque Chato décide de rendre les coups, et tel un Dieu il agira d'une main sûre d'elle, les effrayant, les tuant, sans jamais montrer une once d'émotion. On pourra reprocher au film d'être un peu mou, de souffrir de dialogues pas toujours bien écrits et d'un manque de conflits bien palpables, la cause de quelques chutes de rythme ; mais le final rattrape un peu tout ça.
La mise en scène n'est pas extraordinaire mais fonctionne assez bien malgré tout : on voit ce qu'il faut voir, c'est l'essentiel. Et Winner sait comment filmer Bronson. Les costumes sont chouettes, les décors bien filmés. Le découpage est lisible, avec quelques effets efficaces. Le montage est bien rythmé. Les acteurs font le boulot ; on retiendra surtout Bronson qui bouffe l'écran comme pas possible, et à juste titre ça colle bien avec son personnage.
Bref, pas un film pleinement satisfaisant, mais quelques fulgurances ici et là le rendent assez chouette à suivre.
PS : ho purée, les chevaux ont bien morflé sur ce film !