Un savant fou, installé dans la jungle mexicaine, manipule des hormones d’araignées sur des cobayes humains. Sur les hommes, cela fonctionne très mal et donne des nains difformes ; sur les femmes, cela marche au-delà de toute espérance et produit des « superwomen » quasi indestructibles, avec lesquelles le docteur Aranya ambitionne, bien sûr, de conquérir le monde. Ajoutons à cela une araignée géante, suite à une autre expérience dont le film ne semble pas lui-même maîtriser les tenants et aboutissants…
On est ici dans un nanar du plus bel acabit, voisin de ceux d’Ed Wood (dont plusieurs interprètes défilent dans le film, y compris très brièvement sa compagne Dolores Fuller). Le budget reste misérable, mais autorise malgré tout quelques mouvements de caméra inattendus. Scénario incroyablement mal ficelé, jeu des acteurs décalé, répliques mémorables de bêtise, domestique chinois caricatural ne parlant que par énigmes grotesques, laboratoire kitschissime… tout y est !
À noter que le savant dément est incarné par Jackie Coogan, enfant-star révélée dans The Kid de Chaplin, victime plus tard d’un effondrement de carrière qui le mènera dans ce type de production invraisemblable.
Ce petit bijou consternera la majorité des cinéphiles sains d’esprit mais ravira sans réserve les amateurs de nanars.
Côte nanar : 8/10