Les Damnés
6.6
Les Damnés

Film de Joseph Losey (1962)

J'apprécie vraiment beaucoup ce film ! Je l'avais déjà vu il y a quelques années. Je ne comptais pas forcément le revoir, mais comme je n'avais pas écrit de critique, j'ai fini par céder. En fait, mon idéal serait que tous mes films vus soient critiqués. Mais je n'ai pas non plus envie de reprendre tout depuis le début... donc je le fais quand j'ai la chance de revoir un film. Ce qu'il y a de perturbant aussi, c'est que les avis changent, évoluent. Je sais que certains films que j'ai apprécié ces derniers mois, je ne les aurais pas appréciés il y a quelques années. "The damned", d'ailleurs, a perdu 1 point. Mais je reste toujours autant fan de ce film.


J'apprécie beaucoup les personnages et l'histoire. Il y a une petite baisse de rythme due au fait qu'il y a deux intrigues dans ce film. D'abord celle du couple qui fuit ces jeunes loubards, ensuite celle de ces enfants enfermés : les deux récits ne sont pas si étrangers que ça ; en effet, les deux traitent de la jeune génération, du fait qu'elle soit perdue, démunie face à ce qu'on lui laisse. Cela parle aussi du problème d'éducation, sans jamais, malheureusement, entrer en profondeur. En fait, il aurait mieux valu traiter ce sujet sous forme de diptyque afin d'approfondir chacune de ces histoires.


Il n'empêche que le film comporte pas mal de très chouettes situations bien exploitées ; les objectifs et motivations de chaque personnage sont claires et ne laissent place à aucune incohérence. Certaines résolutions à la fin sont un peu faciles, malheureusement, je pense notamment à la manière dont les soldats se feront maîtriser par les héros. Ce n'est pas très grave, car ce n'est pas le sujet principal du film, mais cela fait baisser la tension.


Ce qui m'a surpris, et que je n'avais pas remarqué lorsque je vis ce film pour la première fois, c'est à quel point certains éléments rappellent "Clockwork Orange". Je pense au gang, mais aussi à cette éducation par la télé, la rébellion des jeunes. C'est raconté autrement, les personnages diffèrent, et même la violence n'est pas représentée de la même manière. Mais parenté il y a, et ce de manière évidente.


La mise en scène est assez chouette. Et c'est vraiment là qu'on se dit que certaines faiblesses narratives auraient pu être boostées. Preuve en est avec ces sublimes plans en mobylette au début du film : ça ne raconte pas grand chose, mais c'est super bien filmé, cela donne un ton, une ambiance. Les acteurs sont très bons : Oliver Reed a déjà une bonne présence et son surjeu sied avec le ton du film. Les gonzesses sont douées en plus d'être mignonnes. Les acteurs 'senior' sont également très bons. Seuls les enfants sont vraiment moins bons. La musique fonctionne assez bien aussi. Le sifflement est assez cool également.


Bref, voilà un très très bon film, qui souffre de quelques petites maladresses narratives et scéniques, mais rien qui n'enlève du plaisir que procure le film.

Fatpooper
9
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le 26 juil. 2015

Critique lue 802 fois

Fatpooper

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