Le cinéma israélien étonne souvent par sa fraîcheur narrative et le premier film de Matan Yair, ancien professeur, en est un exemple de plus. Le portrait de Asher Lax, interprété par un certain Asher Lax (qui fut élève de Yair) frappe par sa liberté de ton avec des comportements inattendus tant au travail, dans l'entreprise d'échafaudage de son père, qu'au lycée où il prépare son bac. Là réside d'ailleurs le vrai hiatus de Les destinées d'Asher car l'acteur a sans doute largement dépassé les 25 ans et la crédibilité de son personnage en prend un coup. Ceci mis à part, le jeu du comédien est excellent, spontané et hésitant à la fois comme un jeune garçon qui ne sait pas trop faire de sa vie. L'élément dramatique, le suicide de son enseignant principal, devrait agir comme un révélateur mais ne fait qu'ajouter aux interrogations d'Asher, rebelle et imprévisible. C'est peu de dire que l'on ne sait pas où l'on va, à l'image de son héros, dans ce film qui sort des sentiers battus, sans pour autant transcender son sujet. De quoi laisser circonspect ce qui, après tout, n'est pas un sentiment tellement désagréable.

Cinephile-doux
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le 31 mars 2018

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