Un navet. Une seule chose à sauver de se désastre, la chanson titre interprétée par Shirley Bassey qui sera d’ailleurs la seule partition de John Barry pour le film qui vaille vraiment la peine. C’est comme un sentiment d’auto destruction de la franchise qui plane sur le film, à commencer par Sean Connery lui même qui adopte une démarche et un style pataud, semblant déconstruire tout ce qu’il avait mis en place dans ses 5 précédents films, ce qui est fort dommage car il semble ne s’être jamais autant impliqué dans les scènes d’action (le combat dans l’ascenseur entre autre). Destruction via le scénario fade et de mauvais gout. L’introduction banale au regard du final du précédent film et les attentes qu’il pouvait susciter et le mauvais gout se retrouvant dans de nombreux aspects de la réalisation. La photo est terne, John Barry peu inspiré, la direction artistique semble avoir été vampirisé par l’effet Las Vegas, toc, absurde, tout dans l’excès,...
Une Girl au jeu effroyable (qui peut donc partager le titre avec Ursula Andress) compose un sinistre duo avec James Bond d’où ne sort aucune alchimie. Coté antagoniste, il faut faire son (non) choix entre le grotesque duo Mr Wint / Mr Kidd totalement déconnecté de l’intrigue et un pietre Blofeld constamment en sur-jeu ayant abandonné tout charisme et mystère, ajoutant aussi sa pierre à l’édifice du mauvais gout lors d’un moment gênant de travestisme.
Le film est ainsi parsemé de fautes de goûts, de jeux outranciers et d’humour potache jamais drôle (cf. les astronautes continuant de courir au ralenti pour intercepter Bond)... et dire que Sean Connery a lâché Au service secret de Sa Majesté pour ensuite revenir dans celui ci... A vite oublier.
Le Générique :
Chanson - Shirley Bassey deuxième. Le moment de grâce.
Visuel - A l’image du film qui va suivre, un amalgame clinquant et fade.
LA James Bond Girl :
Jill St John étant Out !, ne reste que Lana Wood aka Plenty O’Toole. Toute en décolleté et minauderie, son temps de présence est limité mais elle s’accorde la seule scène vraiment drôle du film, et devient le sujet de la seule réplique vraiment drôle du film («Bien visé» «J’ignorais qu’il y avait une piscine»).
LA réplique :
«Well, he certainly left with his tail between his legs.»
A ce stade de l’histoire, le final (James Bond se confrontant enfin à Mr Wint et Mr Kidd), James n’en est plus a une réplique douteuse prêt dans cette catastrophe.
LA scène :
James Bond se lançant à la recherche du vrai Willard Whyte, trouve une piste le menant à une immense villa ayant tous les atours d’un repaire de vilain. A l’intérieur de la demeure il est accueilli par Bambi et Thumper. James se voyant déjà agrémenter sa mission des faveurs des deux belles, déchante rapidement lorsqu’elles s’avèrent être deux furies... et James Bond de se faire botter le cul et devant mouiller la chemise pour s’en sortir.