L'Arnaque

Téléfilm rare où se côtoient Jeff Goldblum et Kristin Scott Thomas dans une affaire de jeu de chat et la souris mou du genou, Les Faussaires est le premier méfait d’un Dean Parisot à ses tout débuts (le gaillard deviendra le metteur en scène de Galaxy Quest, Braqueurs Amateurs ou encore RED 2), le tout produit par Neal H. Moritz avant qu’il ne mette du pognon dans les films d’action que l’on connait aujourd’hui. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette potacherie ennuyeuse ne vaut pas une sortie ciné…

Un faussaire est arrêté après avoir été balancé par sa complice et amante. Deux ans plus tard, il la retrouve par hasard et… Et la suite du scénario ne va pas bien loin. Notre héros, très naïf et pas très imposant, se fait balader comme un bleu une multitude de fois supplémentaires par cette croqueuse d’hommes qui échafaude en réalité un plan très bateau de vol de tableau et souhaite que son ancien amant participe au casse, bien que ce dernier ait un peu l’air de réaliser qu’elle le prend une fois encore pour un pigeon. Et puis il y a des mafieux, des flics infiltrés, des piliers de bar servant de comic reliefs insipides…

Pas vraiment un film de casse ni une comédie, le long-métrage reste affreusement plat de bout en bout, Parisot filmant mollement un enchainement de séquences sans panache, plaçant sa musique n’importe comment et n’exploitant jamais le potentiel de ses interprètes, que ce soit Jeff Goldblum étonnamment calme, Michael Lerner ou Todd Graff. Seule Kristin Scott Thomas arrive à tirer un tant soit peu son épingle du jeu sans toutefois offrir une prestation mémorable. Diffusé sur le petit écran américain et sorti chez nous uniquement en vidéo (il reste heureusement inédit en DVD), Les Faussaires est un premier film hasardeux pour Dean Parisot, une erreur de parcours de plus pour Goldblum. Un téléfilm sans aucune envergure et qui nous le fait payer durant 1h30.