C’est censé être une comédie, mais on rit à peu près autant que devant le journal des courses un lundi matin. Pourtant, y’a du beau monde à l’affiche : Jacques Jouannot, Henri Genès, Francis Blanche et Michel Galabru (oui, le roi du franchouillard). On se dit que ça va galoper, que ça va décoiffer. Mais non, ça trotte mollement, ça hennit à peine. On a des canassons, des parieurs, des numéros de cabotinage… et pas un seul ticket gagnant à l’horizon.
Le scénario ? Une farce sur le tiercé, écrite visiblement après une soirée un peu trop arrosée au PMU. C’est bancal, poussif, et ça tire tellement sur les ficelles qu’on finit par avoir un macramé géant à la place de l’histoire.
Heureusement, Francis Blanche sauve l’honneur — ou du moins, essaie. Il fait le clown, l’animal, le tout en roue libre. Sans lui, on se serait endormi avant la deuxième ligne droite.
Bref, un film de 1969 qui sent bon la fin des sixties et le début de la fatigue comique. Du cinéma de derrière les fagots, ou plutôt de derrière les chevaux. Une vraie "grosse devanboîte", comme on en faisait quand on confondait humour populaire et gros sabot.