Sorte de prequel au film Churchill sorti en mai dernier (pas encore vu), voici Les heures sombres, nouveau long métrage du talentueux réalisateur britannique Joe Wright (Reviens-moi, Hannah, Anna Karenine). Je doutais un peu, non pas sur la prestation, mais sur le maquillage de Gary Oldman pour interprété le premier ministre. Des doutes très vite envolés. D’entrée j’ai été pris. La mise en scène de Wright n’a jamais été aussi puissante, aussi maitrisée, aussi élégante, aussi virtuose. Alliée à un scénario en béton (et souvent très drôle), même si on connaît le dénouement, le tout nous offre un suspens insoutenable et haletant jusqu’à la dernière minute. Techniquement, la direction artistique est une merveille. Le maquillage, finalement, est une vraie réussite (contrairement à beaucoup de films) et se fait très vite oublié. On ne voit plus que le vieux Winston, interprété comme jamais par le grand Gary Oldman qui trouve là, à mes yeux, son meilleur rôle. Sa partition est époustouflante. Il est déjà reparti avec le Golden Globe, l’Oscar est quasi assuré. Les reste du casting est tout aussi convaincant, de la grande Kristin Scott Thomas (mais le rôle est peu épais) à Ben Mendelsohn (George VI) en passant par Stephen Dillane et Lily James. Au final, voilà le premier grand film de l’année. Sorte de pendant ou de complèment au Dunkerque de Christopher Nolan, Les heures sombres est un film passionnant, une réussite totale. Une excellente surprise devant laquelle, et je ne m’y attendais vraiment pas, j’ai fini en pleurs ! Une page d'Histoire à voir absolument !
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