L’origine du mal

Le remake en 2024 du film original The Strangers (Bryan Bertino en 2008 avec Liv Tyler) ne s’imposait pas, Renny Harlin n’y apportant rien de neuf, ni d’innovant. Mais ce fut, selon le réalisateur, un passage obligé.

En effet, vu l’investissement minimal du premier opus et son succès commercial, The Strangers est devenu entre-temps une franchise tout à fait valable (surtout à partir du moment où les jours de tournage ne vont pas alimenter deux, mais trois films). Le seul intérêt de ce nouveau chapitre est son actrice principale, Madelaine Petsch, qui parvient à insuffler un peu de chair et de suspens à l’entreprise. Car le scénario se résume ici à une longue partie de cache-cache avec les tueurs, sans le moindre dialogue ou presque. Un pur survival en milieu hostile, d’abord dans un hôpital étrangement désert, puis dans une forêt... étonnamment hostile.

La principale faute de goût — et le crime de Renny Harlin — étant de figurer bien maladroitement l’origine du mal (l’enfance des tueurs).