Les Mondes de Ralph
6.7
Les Mondes de Ralph

Long-métrage d'animation de Rich Moore (2012)

Je suis allé voir ce film un peu à reculons car la tête de Ralph ne me disait rien qui vaille, et en outre je ne suis pas et n'ai jamais été un adepte des jeux vidéo : l'affaire me paraissait pliée d'avance, je n'allais pas aimer ça. Grosse erreur : en effet, je n'ai pas aimé, j'ai adoré !
Très brièvement, le pitch. Ralph, le méchant d'un vieux jeu d'arcade tout pixellisé, en a marre d'être un "vilain". Après un passage (drôle) chez les Méchants Anonymes, il décide de se rendre dans un Wargame moderne ("Heroes Duty"), afin de devenir un héros et gagner une médaille qui lui vaudra l'admiration et l'affection de tous. Ce faisant, le grand benêt s'engouffre bille en tête dans une série de catastrophes qui valent leur pesant de cacahuètes, attirant dans son sillage Félix, le bon petit héros du jeu dont Ralph est le méchant, ainsi que Calhoun, une superfighteuse à l'opulente poitrine blindée et, surtout, Vanellope, une petite râleuse à la voix crispante trô chouchoute qui atteint sans problème 10 sur l'échelle de la mignonnitude. Vous allez craquer !
Sur cette idée originale, les trouvailles vont s'enfiler comme des perles sur un collier : les affreux Cy-Bogues qui deviennent ce qu'ils mangent, les lianes rieuses, l'univers écoeuramment mag(nif)ique de "Sugar Rush", les Menthos au-dessus du lac de Coca Light (celle-là m'a tué ! J'imagine un des scénaristes, à ses collègues, le lundi matin : "Dites, les gars, j'ai vu un truc marrant sur Youtube, ce week-end. Je me demande si…"), et j'en passe. Au milieu de cette avalanche, les bonnes répliques fusent. Une au hasard, Felix qui a le coup de foudre lorsqu'il voit pour la première fois Calhoun : "Look at that high definition, that face !"
Les caractères principaux ne manquent pas d'épaisseur, vous me direz c'est la moindre des choses pour des personnages 3D, ils ont un "vécu" qui aura des répercussions sur le déroulement de l'histoire : le passé tragique de Calhoun, l'anomalie de Vanellope, Felix qui ne peut rien casser puisque sa raison d'être est de réparer les choses., et bien sûr Ralph, mais lui c'est l'inverse.
Quand au détour d'un bon moment de poilade, le suspense et l'émotion pointent, c'est très fort également : trahison, danger mortel, situation cornélienne, j'avoue que j'avais presque la larme à l'oeil à un moment du film.
Pour finir, applaudissons les vrais méchants de l'histoire, réellement terrifiants : tout d'abord les Cy-bogues au look insectoïde qui tuent aveuglément, et surtout le Roi. J'ai lu que ce film était visible "à partir de trois ans"; si tel est le cas, quelques petits "trois-ans" vont se payer de drôles de cauchemars : l'expression extatique, quasi-orgasmique incroyablement malsaine du Roi "muté" lorsque la balise est allumée, met carrément mal à l'aise.
Enfin, pour les amateurs de jeux vidéo, surtout ceux qui datent de la préhistoire, excusez l'amphibologie, je me suis laissé dire que les références et les clins d'oeil ne manquent pas, donc c'est une réussite à tous niveaux !
Bingobingo
8
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le 24 févr. 2013

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Bingobingo

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