J'avais vu ce film a 14 ans et je me souviens m'être ennuyé.
La construction du film est assez déconcertante. Les débuts en comédie sentimentale avant le basculement vers l'épouvante créent un ensemble composite intriguant, où l'on est tenté de faire des liens entre les deux parties, d'abord par superstition (la nouvelle arrivée apporte le fléau), puis forcément par rapport à la dimension sexuelle : elle est libérée, elle est entreprenante, et elle semble être une proie de choix avant la scène on ne peut plus charnelle de la becquetée finale dans le grenier.
On remarque aussi une véritable obsession pour les trajets, longs et silencieux, qui m'avait déjà marquée pour Vertigo. La traversée de l'espace est un motif récurrent chez Hitchcock, elle met en place une tension et occupe toute la première partie du film, avant de passer au huis clos et la tension finale de ce superbe plan où les protagonistes tentent de repartir.
Le travail sur le son est génial. Pas de musique, une grande audace, et des cris d'oiseaux en guise de bande son. A ce titre, la scène d'attaque invisible de la maison cloîtrée est un sommet.

Créée

le 19 juin 2013

Critique lue 1.4K fois

26 j'aime

2 commentaires

Sergent_Pepper

Écrit par

Critique lue 1.4K fois

26
2

D'autres avis sur Les Oiseaux

Les Oiseaux
Pravda
8

Le film était presque parfait

Je crois que c’est, parfois, une mauvaise idée de revoir certains films… Les Oiseaux, je l’avais vu il y a… un certain nombre d’années, un peu moins de 10 ans environ, et, j’en gardais une impression...

le 18 mars 2013

77 j'aime

12

Les Oiseaux
Docteur_Jivago
8

♪♫ Still a Free Bird? ♪♫

J’ai dû attendre une seconde vision pour vraiment apprécier The Birds d’Hitchcock, et cette troisième ne fait que confirmer mon admiration. Le maître du suspense est alors encore dans son âge d’or,...

le 8 sept. 2016

53 j'aime

22

Les Oiseaux
Ugly
10

La volière infernale

C'est avec quelques années d'avance sur la vague des films catastrophe qu'Alfred Hitchcock avait déniché dans une nouvelle peu connue de la romancière Daphné du Maurier, l'idée de transformer des...

Par

le 15 juin 2018

40 j'aime

15

Du même critique

Lucy
Sergent_Pepper
1

Les arcanes du blockbuster, chapitre 12.

Cantine d’EuropaCorp, dans la file le long du buffet à volonté. Et donc, il prend sa bagnole, se venge et les descend tous. - D’accord, Luc. Je lance la production. On a de toute façon l’accord de...

le 6 déc. 2014

789 j'aime

107

Once Upon a Time... in Hollywood
Sergent_Pepper
9

To leave and try in L.A.

Il y a là un savoureux paradoxe : le film le plus attendu de l’année, pierre angulaire de la production 2019 et climax du dernier Festival de Cannes, est un chant nostalgique d’une singulière...

le 14 août 2019

738 j'aime

55

Her
Sergent_Pepper
8

Vestiges de l’amour

La lumière qui baigne la majorité des plans de Her est rassurante. Les intérieurs sont clairs, les dégagements spacieux. Les écrans vastes et discrets, intégrés dans un mobilier pastel. Plus de...

le 30 mars 2014

635 j'aime

53