Dernières années du siècle, le dix-neuvième, à l'École supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la ville de Paris dirigée par le professeur Rodolphe Schutz (Philippe Noiret). Pierre Curie (Richard Berling) travaille d'arrache pied sans parvenir à des résultats qui satisferaient l'ambition de son directeur : Schutz aimerait en effet une découverte majeur afin de conquérir son Graal : les palmes académiques.
Schutz n'est donc pas très content. Curie non plus : harcelé et tenu d'enseigner, il n'a pas suffisamment de temps à consacrer à ses travaux sur l'uranium. Quand débarque au labo une étudiante polonaise : Maria Salomea Skłodowska (Isabelle Huppert). L'attirance est mutuelle entre les deux scientifiques qui, en plus de partager leurs travaux, décident de partager leur vie. L'étudiante devient Marie Curie.
Travaux de laboratoire. On cherche d'où vient ce curieux rayonnement qui semble émaner directement du minerais d'uranium et qui affole tant l'électromètre piézoélectrique conçu par Pierre. Le couple met ainsi en évidence que le phénomène n'est pas chimique mais physique : ils viennent de confirmer la radioactivité découverte par Henri Becquerel. Les travaux avancent lentement. Schutz, tempête, s'emporte, menace. S'impatiente.
On bosse encore plus, on s'étonne de la grande radioactivité de la pechblende, plus radioactive que l'uranium pur. On se fait livrer des tonnes de ce minerais qu'on triture dans des conditions infernales et on découvre le radium. Et hop : palmes académiques pour Schutz et prix Nobel pour le couple (nous sommes en 1903).
Une adaptation d'une pièce de théâtre. Et une adaptation très libre de l'histoire. Un film qui ne remplacera pas un petit tour sur Wikipedia pour tout ceux qui souhaitent connaître en détail la vie de ce couple hors norme. Le personnage de Schutz est inventé et campé par un Philippe Noiret décevant. Loin de me convaincre, son personnage m'a dérangé : surjoué, il tient plus du théâtre que du petit écran. Isabelle Huppert est agaçante avec son pseudo accent polonais à couper au couteau. Richard Berling rayonne moins que son radium.
Un film palot qui nage continuellement entre deux eaux.
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le 28 mars 2014

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