C'est bien la première fois que je vois une bande annonce d'un film de Sofia Coppola et que je me dis "ouais j'ai envie de le voir !". Donc un bon teasing en gros ... et malheureusement c'est le résultat du film : les 1/3 sont du teasing.
Certes la photographie est somptueuse avec un bel étalonnage instagramé (mais faut dire ça envoie !) et un éclairage naturel qui fait bel hommage à Kubrick. Les personnages sont plutôt interressant mais malheureusement trop en surface. Là où leur construction est bonne c'est dans la place qu'ils occupent. Qui est vraiment la proie ? Colin Farrell entouré de femmes qui se rapprochent de plus en plus de lui une par une ? Ou justement ces femmes là qui sont en proie à la tentation, au plaisir de la chair dont le personnage de Colin profite bien évidemment en leur faisant la cour ? Et ça c'est bon ! C'est original, tous se renvoient la balle et on ne sait plus trop à qui réellement se fier, car l'innocence de ces femmes esseulées n'a d'égale que leur mesquinerie (pas toutes). On frise parfois le malsain, mais le film reste tout de même trop propre pour en arriver là.
Venons en où le film pêche ... le scénario ... C'est long, mais qu'est ce que c'est long !! Le film se lance enfin quand nous arrivons dans la dernière demi-heure pour de nouveau retomber à plat ... Alors on attend probablement plus une fin en prise d'otage qui finisse en gros syndrome de Stockholm, mais Coppola choisie l'originalité et inverse les rôles en transformant les proies en chasseuses. C'est bien ... mais dans ce cas développe plus et vas jusqu'à deux heures ... avec ce qu'on a attendu depuis le début on est plus à ça près ...