Les amours contrariés
Qui s'attendrait à un simple film "de pédé" en regardant "Les Roseaux Sauvages" prendrait le risque d'être déçu (sa présence dans le classement des meilleurs films gays me paraît d'ailleurs...
le 26 sept. 2014
11 j'aime
4
La problématique algérienne restituée par des corps adolescents découvrant l'éveil à la sexualité. Dire que le scénario a été écrit rapidement quand on voit la densité, l'efficacité des dialogues ! Les protagonistes sont magnifiquement singularisés, rendant l'enjeu sentimental parfaitement tangible. La diction est assez particulière par moment, sous pression, surtout chez Gaël Morel (moins chez Frédéric Gorny), mais je pense qu'elle est conditionnée par le style assez nerveux, très vivant de Téchiné. Tous les acteurs sont épatants, beaucoup de naturel chez Stéphane Rideau, Elodie Bouchez est éblouissante. On retrouve chez François (G. Morel) l'esprit de tolérance, d'indulgence qu'affectait Jacques Nolot dans la Matiouette à l'égard de son frère, et plus généralement dans l'approche du vieux contentieux familial.
Le film est touché par une sensibilité à fleur de peau, d'une grande vitalité malgré la mélancolie qui transparait. Le naturel avec lequel l'homosexualité est considérée ici, est tout simplement exemplaire, ce qui est rare même aujourd'hui. Magnifique !
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Créée
le 10 sept. 2023
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