Tout surprend dans ce premier film. Son titre d'origine, seulement traduit en français, fait évidemment sourire vu d'ici. Son univers absurde également... Rien ne se tient, et on a l'impression clairement d'être dans une pièce de Ionesco. La nomination du "responsable du stationnement" est à ce titre un grand moment...
Côté formel, on ne compte pas les faux-raccords comme si Peter Weir avait cherché à battre le record olympique de bourdes au montage. Quant à l'interprétation, rarement acteurs n'ont aussi mal joué... On est étonné de l'écart abyssal entre l'amateurisme de ce premier film, et la perfection formelle du suivant de Weir, moins d'un an après. Dans sa filmo, The cars that ate Paris apparait un peu comme l'équivalent de ce qu'est Eraserhead dans la filmo de Lynch. Mais en largement moins bien...
On ne peut pas aussi s'empêcher de penser que le film a clairement été une source d'inspiration pour George Miller quand il a entrepris le tout autant australien Mad Max cinq ans plus tard. D'ailleurs, on retrouve ici Bruce Spence, pas encore pilote de son autogire, mais qui a déjà un sérieux problème de bagnole... Évidemment, la différence de ton entre les deux univers est abyssale.
A l'arrivée, l'ensemble n'est pas totalement inintéressant. Mais c'est tellement from outer space et tellement daté qu'il est difficile de voir tout ça autrement que comme une curiosité.