Adapté librement du livre éponyme et autobiographique de Constance Debré, Love me Tender est une épreuve pour son héroïne à l'écran, une Vicky Krieps qui se livre corps et âme, dans le rôle omniprésent de Clémence, mais aussi pour le spectateur qui suit le quotidien d'une femme qui a fait de son fils, sa bataille, et qui n'a de cesse de se heurter aux préjugés de la société et de la justice, pour ses choix sentimentaux et sexuels. Sa vie semble se fracasser constamment contre les murs, tant dans sa vie de mère, que de femme. La voix off (trop) très présente, la tristesse intrinsèque de l'histoire et la répétition des scènes, entre Paris et le Lot-et-Garonne, mais surtout la durée éprouvante du film peuvent finalement avoir raison de notre patience, même si le récit est souvent poignant. Bien entendu, il n'y a pas de contrepoint, une version du mari qui serait en totale opposition avec celle de son ex mais cela, on le sait et on l'accepte depuis le départ. Les scènes qui racontent des épisodes bourgeois/bohèmes de Clémence agaceront sans doute les yeux de certains et on ne peut leur donner tout à fait tort. Comment Clémence va t-elle se sortir d'une situation qu'elle ne maîtrise plus et affecte toute son existence, voilà ce qui offre de l'intérêt. Disons que l'on reste dubitatif, même sur la toute dernière image d'un film qui suscite les mêmes sentiments qu'une certaine littérature auto-centrée et épuisante pour les nerfs (pas de nom, merci).

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le 30 juin 2025

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