Génie de Bartertown, Ennui du Désert : Un Mad Max Coupé en Deux !

• Je suis sorti de Mad Max 3 avec un sentiment mitigé, d'où ce 5/10 parfaitement moyen. J'ai vraiment l'impression que le film est coupé en deux, et que seule une partie fonctionne vraiment pour moi.

• ​La première heure, à Bartertown, c'est du pur Mad Max ! La ville est visuellement incroyable, un chaos punk-apocalyptique bien dégoûtant, et Tina Turner en Aunty Entity est absolument magnétique. Le Dôme du Tonnerre, c'est un moment culte ; l'intensité du combat "Deux hommes entrent, un seul sort" m'a bien accroché. J'ai retrouvé la folie et la brutalité qui font le charme de la saga.

• ​Mais ensuite, le film prend une tournure inattendue qui m'a perdu.

• ​Quand Max est exilé et tombe sur cette communauté d'enfants, l'ambiance change du tout au tout. On passe d'un thriller post-apo crasseux à une sorte de Peter Pan dans le désert, et je trouve que ça casse complètement le rythme. L'intrigue avec les enfants est trop longue, les dialogues sont moins percutants, et l'aspect "héros messianique malgré lui" de Max est... disons, moins subtil que dans les films précédents. On sent l'influence hollywoodienne, ce besoin de rendre l'histoire un peu plus "familiale" (PG-13), et ça me sort de l'univers si noir et sans espoir que George Miller avait créé.

• ​Heureusement, la course-poursuite finale vient un peu racheter le tout, rappelant la maestria du Guerrier de la Route. C'est bourré d'action et d'ingéniosité, même si elle n'atteint pas l'épique folie du second opus.

Conclusion

• En somme, Au-delà du Dôme du Tonnerre est un film inégal. Il démarre fort avec une esthétique et une méchante mémorables, mais s'embourbe ensuite dans une sous-intrigue trop guimauve. Un film qui a des moments de génie, mais qui manque de la rage constante et de la cohérence brutale de ses prédécesseurs.