Dès l'apparition du premier plan sur l'écran Fury Road emporte instantanément. C'est rassurant Miller n'a rien perdu de son sens de la mise en scène et de son sens quasi iconique de l’esthétisme. Il promet du spectacle et donne du spectacle,chose devenu bien trop rare dans ce genre de productions. Si cette partie du film remplie parfaitement son rôle,il faut reconnaitre que l'histoire de ce fury road manque cruellement d’épaisseur. Sur les 2h que compte le film,ce qui y est développé est bien trop maigre pour satisfaire pleinement. Miller a misé sur les poursuites,il maitrise son sujet mais laisse trop de coté les enjeux qui hantent et habitent ses personnages au profit de l'action.
Donnant un mélange de courses poursuites entrecoupé d'explication textuelles pas franchement folichonnes. Dans ces instants la ringardise de la chose pointe le bout de son nez,il faut dire que les dialogues sont souvent médiocres et même crétins. Heureusement que Miller à un fort pouvoir de l’image,c'est grâce à ça qu'il arrive continuellement à tirer son film vers le haut . La logique des scènes et les attitudes des personnages ne sont pas non plus une chose à regarder de trop prêt, car les comportements totalement illogiques s'enchainent les uns derrières les autres dans les scènes.


C'est le mythe du cowboy solitaire,seul face à une horde qui cherchent à avoir sa peau,sauf que max est souvent dans une position vulnérable face à ces agresseurs qui n'en tirent jamais profit. C'est la chance du héros de passer à travers les balles,sauf que c'est parfois un peu trop gros. Max est une belle cible à l’arrière du camion pour les cinquante véhicules le pourchassant,pourtant aucun des war boys n'a l'idée de lui tire dessus à l'arme automatique. Enfin c'est tout de même assez bien fait pour que Miller arrive à faire passer ces grosses pilules à coup d'action savamment mise en scène.


Miller à choisit de faire le plus de choses en réel et bien lui en à prit,il réduit ainsi les moches images de synthèses sans pour autant en exempter le film. La virtuosité des cascades est impressionnante,il y a un grand nombre d'idées visuelles,Miller se sert pleinement de ces véhicules. Tout ça donne un résultat en forme de grosse baffe dans la tronche, car il n'a pas peur d'aller là ou il le veut et d'imposer sa vision des choses. Il ne cherche jamais à plaire à personne. C'est une chose assez rare dans ce genre de production pour être signalé et applaudit. Les réalisateurs de l'ancienne école ont définitivement bien plus de corjones que tout les réalisateurs de Blockbuster actuel.

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le 16 mai 2015

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Heurt

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