Chronique d’une vengeance subtile et implacable

J’avais adoré le troisième long-métrage d’Emmanuel MOURET Changement d’adresse, son humour tout en finesse, ses jeux de séduction et la psychologie de ses personnages.

L’auteur réalisateur interprète n’a pas changé, sauf qu’il situe cette fois-ci son intrigue au XVIIIème siècle : Madame de la POMMERAYE (Cécile de FRANCE), une jeune veuve, cède aux avances du marquis des ARCIS (Edouard BAER), incorrigible séducteur. Elle s’est refusée, il a insisté, elle a cédé, il s’est lassé. L’abandonnée va alors fomenter une vengeance particulièrement recherchée afin de mettre à terre le goujat.

Le film est simple et radical, sauf peut-être en ce qui concerne les dialogues, à la fois sophistiqués et surannés, en phase avec la haute société de l’époque. La mise en scène est épurée, tandis que les interprètes sont parfaits. Mademoiselle de JONCQUIÈRES n’est pas sans rappeler Les Liaisons dangereuses en plus sobre toutefois.

Un long-métrage aux antipodes des productions américaines, que je recommande.

Créée

le 18 juil. 2019

Critique lue 441 fois

10 j'aime

18 commentaires

the_stone

Écrit par

Critique lue 441 fois

10
18

D'autres avis sur Mademoiselle de Joncquières

Mademoiselle de Joncquières
guyness
8

de France, insoumise

Certains projets semblent avoir du plomb dans l’aile avant même leur lancement: un texte daté qui semblera ampoulé ou poussiéreux au plus grand nombre, des acteurs ayant jusque-là peiné à convaincre...

le 25 janv. 2019

58 j'aime

19

Mademoiselle de Joncquières
titiro
7

Pureté et ravissement.

La qualité n'est pas toujours récompensée. Mais parfois, il arrive qu'une perle rare ne passe pas inaperçue, au milieu de ce florilège de sorties cinématographiques pas toujours réjouissantes. Une...

le 11 oct. 2018

21 j'aime

7

Mademoiselle de Joncquières
Cinephile-doux
7

Raison et ressentiment

Tout le cinéma d'Emmanuel Mouret est contenu dans le titre de l'un de ses films : L'art d'aimer. Il y est toujours question de raison et de sentiments et parfois de ressentiment comme dans...

le 12 sept. 2018

20 j'aime

5

Du même critique

Portrait de la jeune fille en feu
the_stone
4

Critique de Portrait de la jeune fille en feu par the_stone

J’avais beaucoup aimé Naissance des pieuvres de la même réalisatrice (avec Adèle HAENEL déjà), mais là, l’ennui l’a emporté sur la curiosité. Je comprends que certains trouvent ce film beau et...

le 22 sept. 2019

37 j'aime

16

La Venue de l’avenir
the_stone
8

« regarder derrière »

KLAPISCH me meut : j’adore ses films et celui-ci m’a particulièrement touché.Comme l’explique le cinéaste :La Venue de l’avenir est d’abord né de mon envie de faire un film sur la fin du XIXème...

le 26 mai 2025

34 j'aime

16

Le Roman de Jim
the_stone
8

Touchant et profondément humain

Les vrais parents sont ceux qui donnent de l’amour et qui élèvent l’enfant. Mais la loi ou les circonstances de la vie vont parfois à l’encontre de ce postulat. C’est ce que montre Le Roman de Jim...

le 7 sept. 2024

34 j'aime

6