Magic in the Moonlight par Maqroll
Un Woody Allen, mineur mais jouissif. Reprenant l’un de ses thèmes de prédilection, il nous conte une histoire de faux… Il continue également à explorer ses territoires et ses époques préférés, nous faisant passer ici au sud de la France des années vingt. Dans cet univers suranné, quelques personnages vont se croiser devant la caméra élastique de Woody qui explore une nouvelle fois le thème de la magie en tant que point de rencontre entre fiction et réalité et interrogation de leurs différences… Du côté de l’interprétation, Colin Firth est très à l’aise dans un rôle d’incrédule professionnel qui va perdre peu à peu ses certitudes. Le final vient tout bouleverser et nous laisse un peu ébahi, comme après une bonne plaisanterie d’enfant. Ce n’est certes pas génial mais quel soulagement, après un To Rome With Love particulièrement consternant et un Blue Jasmine que je qualifierais de décalé, de constater que Woody peut encore faire un film au scénario soigné qui se regarde avec plaisir.