La structure des Maigret est toujours la même. On voit défiler des tas de gens qui ont tous le profil de coupables potentiels, mais on sait que ce ne sera pas eux. Et à la fin ou sort du chapeau un coupable qu'on n'attendait pas vraiment et dont le mobile est tiré par les cheveux. On a le droit de trouver le procédé aussi artificiel que pénible ! Cela dit on peut toujours transcender une histoire, mais on ne peut pas dire que ce soit le cas ici où l'action se déroule en mode pépère. Ajoutons à cela une réalisation et Gabin aussi pépère que le récit, un Robert Hirsh qui cabotine et grimace comme cela ne devrait pas être permis, un curé trop catholique…, de quoi être déçu. En revanche on peut saluer la performance de Michel Auclair, un grand acteur avec de la classe qui aurait mérité une meilleure carrière. On se consolera éventuellement avec deux ou trois répliques à la Audiard et le sourire complétement fortuit de Micheline Luccioni…