Critique de Man Of Steel : ‘It’s Not An ‘S’. On My World It Means Hope’
Le dernier reboot de la franchise du film Superman, Man of Steel est sorti dernièrement dans nos salles. En 35 ans et désormais 6 films, Superman s'est taillé une place iconique dans l'histoire des super-héros au cinéma. Malgré le fait que Superman soit l'homme le plus puissant et rapide de l'univers, il n'a pas été assez fort pour garder sa franchise sur les podiums. La série avec Christopher Reeve de 1978 à 1987 a gardé le cap pendant un certain temps avant de plonger, mais par la suite Bryan Singer a marqué le retour du super-héros avec 'Superman Returns' en 2006.
Dirigé par Zack Snyder (réalisateur de 300, Watchmen, Suckerpunch) "Man of Steel" devrait faire de même en propulsant de nouveau la franchise. "Ce n'est pas un S. Dans mon monde ça signifie espoir", c'est donc l'espoir d'un renouveau de ce super héros aux multiples facettes. Superman passe par les plumes de Christopher Nolan et David S. Goyer, comme cela fut le cas avec Batman sans chercher à copier leurs camarades Marvel et leurs univers sans profondeur.
Le film raconte l'histoire d'un extraterrestre envoyé sur Terre par ses parents avant la destruction de leur planète Krypton. Sur Terre, Kal- el/Clark Kent est soigné et élevé par Jonathan Kent (Kevin Costner) et Martha Kent (Diane Lane). Kal-El possèdant des super pouvoirs en raison des rayons du soleil, il cache ses capacités aux yeux des humains par crainte de les effrayer. Mais Kal-El est forcé de se rendre lorsque le général Zod (Michael Shannon) de la planète Krypton revient et menace la Terre s'il ne se rend pas. Pour protéger la Terre et ceux qu'il aime, Clark doit faire face à Zod et se dévoile au monde.
Man of Steel prend une approche différente sur l'origine de Superman. Pour commencer, nous obtenons un premier aperçu sur la destruction de Krypton et sa violente guerre civile qui fini par faire imploser la planète. Une intro qui est magnifiquement joué par Russell Crowe d'ailleurs. Snyder contourne ensuite l'histoire humaine de Superman et la réduit à une succession de flashbacks qui donne un élément de nouveauté et de fraicheur à la conception habituel du film. Ces scènes descriptives ne sont pas seulement brèves mais réussissent à humaniser le personnage principal en donnant une image sacré. Une fois que le film présente Clark Kent, on réalise que quelque chose est différent en lui, le jeune homme timide et maladroit d'autrefois est devenu un homme plus sérieux grâce à cette nouvelle interprétation joué par Henri Cavill. Son personnage est au final différent mais il apporte un côté sombre et mystérieux. La grande force de Man of Steel est de dépeindre une vision de Superman à la fois moderne et ancrée dans la tradition avec une construction vraiment précise du personnage. H.Cavill rejoint donc Christian Bale et Andrew Garfield dans la bande des acteurs britanniques qui ont eu ces rôles de super-héros américains emblématiques.
Quelques défauts se développe un peu sur le fil, l'enchainement de l'histoire de passe un peu trop vite parfois. Quelques réserves également sur la relation de Jonathan Kent et Clark qui devrait être plus soutenu qu'avec son Jor-el (Russell Crowe). Il y a également se problème dont souffre un bon nombre de film 9 fois sur 10 qui est celui des histoires d'amours et de la demoiselle en détresse.. mais bon que serait Clark Kent sans sa Lois Lane (Amy Adams) ? Amy Adams quant à elle est parfois agaçante et fait des pop up dans des endroits où elle n'a pas lieu d'être. Concernant Michael Shannon dans le rôle du général Zod, il apporte la même intensité qu'il a dans Boardwalk Empire en arborant son costume de méchant.
Aucune trahison du mythe mais une véritable renaissance. Man Of Steel est un tour de force époustouflant, il se laisse regarder aisément et on a le droit à du grand spectacle signé Snyder. Accompagné par la sublime musique de Hanz Zimmer et ces effets visuels époustouflant, le film nous scotche du début à la fin. Il iconise ce personnage et donne une leçon de morale avec la notion d'humain et de monstre. C'est donc le film qui m'aura fait aimer à sa juste valeur Superman.
