En préambule, je me dois de révéler que j'ai un gros man-crush pour Denzel Washington, ce qui est assez rare (ils se comptent sur les doigts d'une main, après tout: Denzel, Clive Owen, Christopher Walken et George Clooney) et que donc, bon, je suis assez peu objectif sur les films dans lesquels il joue.
Ceci étant dit, et en toute objectivité, donc, Man on fire est un excellent Tony Scott, pas loin d'être aussi bien que True Romance. Surtout qu'il y a Denzel ET Walken, double combo.
L'argument en est assez simple, on y suit Creasy (un assez bon aptronym), un ancien soldat, alcoolique et suicidaire, tourmenté par les atrocités auxquelles il a participé, qui prend un job de garde du corps dans un Mexique en proie à une épidémie d'enlèvements pour rançons. L'arrangement bucolique se barre en couille quand sa charge, une fillette dégourdie d'une dizaine d'années, se fait enlever. En convalescence, il s'aperçoit qu'il n'a plus de chewing gum et qu'il va donc devoir botter des culs. Et botter des culs, ça, il sait faire.
Malgré tout, ça reste du Tony Scott: les épileptiques ne devraient pas s'approcher à moins de 500m de ce film, la caméra étant en mode "clip MTV" des qu'il ne s'agit pas d'une scène calme (celles-ci étant particulièrement réussies). Les acteurs sont bons, mais Denzel Washington et Dakota Fanning portent le film, et rendent intelligible le comportement particulièrement brutal de Creasy. L'identification au protagoniste, alcoolique, secret, et plus tard d'une brutalité impitoyable, n'était pas évidente mais est bien menée.
Au final, donc, un bon thriller, que je rangerais bien volontiers aux cotés de Taken, qui présente par ailleurs pas mal de similitudes avec Man on fire.