Une première partie où le contexte se met en place, Creazy (Denzel Washington) au passé bien lourd et obscur se voit confié au cours « d’une visite de courtoisie » par son vieil ami Paul Rayburn (Christopher Walken) un boulot de bodyguard. Mexico le paradis du kidnapping, de la demande de rançon et de la corruption vont se dévoiler devant lui.
C’est dans ce contexte que notre chère Creazy retrouve la petite Lupita « Pita » Ramos (Dakota Fanning) qu’il doit protéger d’un éventuel kidnapping. Et s’en suit donc 1h de film où on peut admirer un Denzel Washington interprété la solitude, la perdition face à son alcoolisme et son lourd passé. Et en opposition une Dakota Fanning.. représentant son antithèse, espiègle, maline et curieuse.
Alors qu’il sombre et tente de se suicider la balle ne part pas, cette balle deviendra un symbole tout du long du film (« une balle dit toujours la vérité ») et voilà notre héros qui se reprend en main et s’attache à la petite Pita qui deviendra son moteur vers une sorte de rédemption (« je suis la brebis égaré »).
Bien entendu on s’y attendait et vers la moitié du film la petite Pita finit bien entendu par se faire kidnapper. Creazy blessé et est en réanimation durant la phase de négociation avec les ravisseurs qui va capoter et conduire à la disparition de la rançon et la mort de la petite Pita. Quand il apprend la mort, Creazy devient l’homme dont tous les parents rêveraient s’il devait arriver malheur à leur progéniture. Celui qui va se lancer dans une quête sanguinaire pour remonter toute la filière non sans assassiner en envoyant un message fort chaque intervenant de la chaîne jusqu’au dénouement final. Dénouement final qui malgré le gros bémol du film n’est pas sans émotion.
Gros bémol car soudain Pita réapparait, les ravisseurs ne l’avaient pas tué finalement et l’a conservé. Pourquoi ? La seule explication tient en une phrase « elle est plus utile vivante que morte » mais bon pourquoi l’avoir gardé si longtemps dans l’ombre sachant que son père était responsable de son kidnapping, que l’argent devait être récupéré et la fille aussi mais que tout le monde est mort en cours de route sauf la mère ?
Mais fin pleine d’émotion avec un Denzel Washington en ultime rédemption donnant sa vie (enfin ce qu’il en reste avec tout le plomb qu’il trimballe – deuxième mauvais point du film) pour acheter la libération de Pita qui retrouve sa mère.
Les points noirs du film sont le côté un peu badass de Denzel Washington. Alors autant il s’écroule lors du kidnapping après avoir reçu plusieurs balles autant il pète sacrément la forme une fois remis sur pied en 2 temps 3 mouvements. Il a beau perdre du sang aucun soucis, il poursuit sa quête avec à peine une fatigue perceptible. Et comble du comble, il reçoit une balle en pleine poitrine à la fin du film mais ça ne l’empêche pas de se tenir debout tranquille d’interroger la femme du frère de « la voix » (le ravisseur de Pita), de monter avec la femme et le frère sur le toit, d’appeler le ravisseur, d’exploser le bras du frère d’un coup de fusil à pompe et de donner rendez vous à la mère de Pita 2h plus tard pour l’échange. Oui oui il a conduit et tenu 2h malgré une balle dans la poitrine.